Article rédigé par Remouk. Merci à lui !

Si vous traînez ici chez Korben, je suis sûr que vous aussi, vous avez déjà rêvé de créer un jeu vidéo. On imagine le concept, puis des personnages, voire tout un nouvel univers, des musiques, des trucs de fous… Ça c’est facile, mais il y a un moment où il va falloir coder, et là bizarrement y a plus grand monde. 😁 Surtout quand on veut faire un jeu sur console… C’est à ce moment qu’intervient L’atelier du jeu vidéo !

Comme son nom l’indique, ce logiciel pour Nintendo Switch est un véritable petit atelier permettant de créer des jeux vidéo en 2D comme en 3D. Comme son nom ne l’indique pas, vous allez pouvoir œuvrer sans taper la moindre ligne de code. 🤯 En effet, tout se passe à l’aide de blocs (appelés “nodons” en référence aux nodes j’imagine) que nous allons relier les uns aux autres pour que la magie opère.

C’est donc bien plus avancé que Super Mario Maker et tout ce qu’avait pu proposer Nintendo jusqu’ici. On est plutôt face à un genre de Scratch (super projet open source que je vous invite à découvrir ici) !

Fort heureusement vous n’êtes pas jeté dans le bain, l’eau chaude à fond, sans la moindre instruction : au contraire, il y a des leçons pour apprendre progressivement à utiliser cette grosse boîte à outils. C’est cool, on comprend tout et c’est rigolo, parfois un peu verbeux mais vaut mieux ça que de louper une info importante. Entre chaque tuto, on a même des petits casse-têtes pour mettre en pratique ce qu’on a appris.

Grâce à tout ça, je pense que c’est un bon logiciel pédagogique pour aborder les concepts de programmation, d’évènements, d’algorithmes, de composants, etc. Top pour les enfants… Mais pas seulement. 👌 L’interface est drôlement bien foutue, on peut tout faire sur l’écran tactile de la Switch (attention aux gros doigts) ou bien en branchant une souris USB, on s’y retrouve toujours facilement : chapeau (de Mario) Nintendo !

C’est d’autant plus impressionnant que l’on va pouvoir tripoter tous les aspects d’un jeu : les règles bien sûr, mais aussi les graphismes, la musique, la caméra, les contrôles… Ça peut faire beaucoup, mais si vous êtes perdu vous trouverez plein d’infos et conseils dans le guide d’Alice (Alice, c’est une petite boule qui vous explique des trucs avec son pote Bob… Une autre boule didactique… Ne cherchons pas à comprendre). 😶

Alors bien sûr, vous n’allez pas réaliser le nouveau Cyberpunk (quoi que, il serait sûrement moins buggé !), on est limité par les briques disponibles, ça manque cruellement de personnalisation pour les bonshommes et les objets… Mais le champ des possibles reste très large, on peut concevoir des jeux de tir, de plate-forme, de course, de réflexion…

Bref, on s’amuse à imaginer un gameplay, et ensuite, comme un puzzle, à trouver la manière de le réaliser avec les outils à disposition. Chez moi par exemple on a conçu un genre de Rocket League mais avec des boules qu’on dirige au gyroscope : Boulette Ligue. Le pire c’est que c’est super fun comme jeu !

On peut enregistrer les jeux sur la console, mais aussi les partager en ligne (abonnement Nintendo obligatoire). Le truc con c’est qu’il n’existe pas de navigateur pour parcourir les jeux créés par la communauté ou ce genre de choses. Bon heureusement on en trouve facilement sur les réseaux sociaux, mais c’est quand même bien dommage.

Pour conclure, c’est un outil super sympa, à la fois pédagogique et créatif, certes limité mais qui permet assez facilement et rapidement de réaliser les concepts qui nous passent par la tête… Et en plus, c’est fun à utiliser ! Donc je conseille. Attention, il n’existe pas de version cartouche, il est uniquement disponible sur le Nintendo eShop. D’ailleurs il existe une petite démo pour vous donner une idée, alors commencez par là. 🤓

Y’a plusieurs façons de voir la vie… Avec l’angoisse de ce qui arrivera demain, ou avec confiance dans un lâcher prise total.

Et aujourd’hui, j’ai à la fois une bonne ET une mauvaise nouvelle. Bon, vous avez surement suivi les progrès du deep learning, notamment en ce qui concerne la génération de textes avec l’algo GPT-3 d’OpenAI.

Beaucoup de projets se montent autour de ça, et l’un d’entre eux nommé Copilot risque de vous crisper un peu si vous êtes développeur.

Mis au point par Github, cet outil utilisant les algos d’OpenAI, est une extension Visual Studio Code capable d’écrire du code à votre place. C’est comme de l’auto-complétion sauf qu’au lieu de finir vos mots, il va carrément vous écrire des fonctions complètes.

Pour réussir cette prouesse, Copilot a été « entrainé » en absorbant des milliards de lignes de code issues des dépôts publics de Github aussi bien en JavaScript que Python, Ruby, Go, Typescript et j’en passe…

Alors évidemment, Github n’est pas en train de dire que cet outil va mettre au chômage les développeurs… non, non. Pour le moment, c’est effectivement un excellent assistant qui va vous aider à pisser de la ligne 2 fois plus vite.

Copilot est également pratique pour voir différentes approches possible dans l’écriture de votre code, intégrer des tests unitaires sans prise de tête, transformer des commentaires en code, ou encore générer du code répétitif comme ceci :

Plus il bouffera de code, plus il deviendra pertinent et je pense qu’à terme, ce genre d’outil viendra se greffer à des services NoCode qui permettent déjà de créer des applications sans savoir développer.

Cela produira du code qui sera dans la plupart des cas de qualité et optimisé sans avoir besoin de se former au développement et c’est cool.

Mais, effectivement, certains développeurs risquent de se faire « disrupter » comme on dit dans la startup nation ! Toutefois, rassurez-vous, vous avez encore pas mal d’années devant vous avant que votre boss vienne vous voir pour vous annoncer qu’il va vous remplacer par un service NoCode à 12,99 $ par mois.

Donc, pensez-y et formez-vous pour préparer l’avenir.

Pour le moment Copilot est en bêta privée, mais vous pouvez vous inscrire sur la liste d’attente pour tester cette extension en vous rendant sur ce site.

Des chercheurs de l’Université de Washington et de Facebook ont mis au point un algo vraiment impressionnant. Cet algorithme permet de convertir automatiquement une image fixe en une vidéo animée réaliste capable de tourner en boucle sans que cela se remarque.

Cette méthode fonctionne avec les mouvements fluides et continus comme l’eau qui coule, des nuages ou la fumée qui s’envole et le résultat est vraiment bluffant. L’algo est capable de détecter les détails d’une photo pour déterminer le sens du mouvement de l’eau ou des nuages, puis l’image est animée en utilisant le « mouvement » déterminé à l’aide d’un modèle eulérien.

Puis chaque image est assemblée pour produire une animation capable d’être passée en boucle de manière totalement transparente. Le rendu est très réaliste.

Pour que vous compreniez le délire, voici une explication technique suivie de quelques exemples en vidéo :

Il y a bien sûr quelques limites avec certaines images qui ne sont pas « comprises » correctement pour être animées comme il le faut.

Pour le moment, pas de code disponible pour jouer avec, mais ça ne devrait pas tarder.

Vous trouverez plus d’informations ici.

Merci à Laurent.

J’aime beaucoup suivre l’évolution de ce qui se fait en matière de deep learning notamment les réseaux antagonistes génératifs (GANs) capables d’apprendre par eux-mêmes pour générer notamment des images hyper réalistes de visages. Souvenez-vous, j’avais déjà écrit des articles sur This Person Does Not Exist ou encore sur la génération de sosies.

Bref, c’est super impressionnant et des chercheurs saoudiens ont sorti une vidéo montrant comment leur algo GAN réussissait à combiner de manière transparente des caractéristiques provenant de plusieurs images à l’éclairage et à la géométrie différents. Grâce à cet algo, non seulement, ils parviennent à modéliser avec un réalisme impressionnant des coupes de cheveux, mais ils sont également capables de modifier légèrement les images pour les conformer à un masque de commun (le visage du bas). Comme vous pourrez le voir dans la vidéo, il y a donc un visage de référence en bas. En haut à droite, c’est plus une texture et une couleur de cheveux et en haut à gauche, une coupe de cheveux à respecter.

Vous allez être bluffé. car même les autres détails du visage comme les grains de beauté ou encore les rides sont réintégrés dans l’image finale, sans aucun artefact (défauts liés à la génération)

J’avoue je suis bluffé. Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

Merci à Lorenper pour l’info.

Vous le savez, j’adore fureter sur Github à la recherche de petits outils cools à partager avec vous. Seulement, voilà, je les teste… Et pour les tester, je dois les cloner en local avec un petit « git clone ». Et ça commence furieusement à remplir mon disque dur.

Si vous faites ça aussi, j’ai maintenant une excellente astuce pour ouvrir, parcourir et modifier des dépôts git sans avoir à les cloner en local.

Il s’agit d’une extension pour Visual Studio Code (qui est un excellent IDE au passage) baptisé Remote Repositories, qui vous permettra d’explorer le code de n’importe quel dépôt git et éventuellement d’y faire des petites modifications si vous y êtes autorisé.

Cela vous permettra surtout de faire de l’observation et de l’analyse de code sans remplir votre disque dur et sans avoir besoin de maintenir à jour les projets localement et ça, c’est cool.

Pour le faire fonctionner, vous devez autoriser l’extension à se connecter à Github et entrer un token d’accès que vous trouverez ici.

Ensuite, il n’y a plus qu’à indiquer l’URL du git pour voir s’afficher tout le projet. Ici pour l’exemple, j’ai ouvert Youtube-DL pour ceux qui connaissent. Si j’y reviens plus tard, à moins que j’ai fait des modifications, c’est la dernière version qui sera immédiatement affichée.

Grâce à Remote Repositories, vous pourrez également effectuer des recherches dans le dépôt pi dans les pull requests. Après si vous voulez modifier le code, sachez que tout ce que vous ferez comme changement sera conservé de manière totalement indépendante de la branche dans laquelle vous êtes. Ainsi vous pourrez travailler sur plusieurs branches en même temps très facilement.

Et s’il y a des conflits pour une éventuelle fusion, vous en serez informé. Maintenant ce n’est pas non plus la solution miracle, car tout ce qui est débuggage et terminaux n’ont pas accès au code puisque celui-ci est distant. De plus, si vous voulez lancer des recherches en texte dans l’intégralité du code, ça ne sera pas possible, car il faut un index local pour pouvoir lancer ce type de recherche. Vous devrez donc vous contenter de la recherche Github qui ne fouille que les branches.

Et bien sûr si vous avez d’autres extensions, il est fort probable que celles-ci ne prennent pas encore en compte les dépôts distants.

Voilà, c’est donc une extension Visual Studio Code qui a ses limites, mais qui reste bien utile pour tous ceux qui aiment se plonger dans le code des autres et qui en ont marre de tout récupérer en local.