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Khrys’presso du lundi 27 mai 2019

lundi 27 mai 2019 à 07:42

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.

Brave New World

Spécial France

Spécial Gilets Jaunes

Spécial GAFAM

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Ben alors, qu'est-ce qui t'arrive, aucune citation, et zéro illustrations à part celle-ci... ?- la personne de droite répond : Yep, ce week-end, c'était AG FFDN, c'était super mais intense, du coup pas trop de moments de libre : j'ai fait ce que j'ai pu !

Si vous en voulez encore un peu plus, allez voir mon blog !

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Grise Bouille tome 3 : les saillies antibaises de Simon

vendredi 24 mai 2019 à 18:18

La collection Framabook publie la troisième compilation des articles du blog de Gee, Grise Bouille.

Un Simon toujours très en forme, mais cette fois-ci encore un poil (un crin…) plus énervé que d’habitude.

Salut Gee.
Ce troisième tome reprend des articles de ton blog Grise Bouille parus en 2017 et début 2018.
Bon, je suppose que le délai de parution est en grande partie dû à tes feignasses d’éditeurs ?

Les torts sont partagés ! J’ai beaucoup pris de retard, notamment à cause du boulot autour de Working Class Heroic Fantasy, du coup ce tome n’a été achevé qu’à la fin de l’été 2018. Ensuite par contre, ça a un peu chiotté côté Framabook, pour une raison toute simple : on manque de relecteurs et relectrices. Alors je remercie de tout cœur Fred Urbain et Mireille qui s’y sont collé une fois de plus ! C’est une maison d’édition associative, ça veut aussi dire qu’on va à notre rythme, et même si c’est parfois frustrant, c’est aussi grâce à ça qu’on fait de la qualité, mine de rien.

Et puis peut-être que cette année 2017 te laissait un sale goût ?

 

Rions un peu en attendant l »inévitable…

 

Sans aucun doute. J’en parle un peu dans l’intro du livre, mais l’année 2017 a été, en ce qui me concerne, coupée en deux : avant et après l’élection présidentielle. C’était un peu comme voir une catastrophe arriver, lutter de toutes ses forces pour que ça n’arrive pas… et constater son impuissance ensuite (même si j’avais peu de doute à ce sujet). Voilà, on aura eu beau gueuler sur tous les tons que Macron, c’était Hollande en pire, ça n’était pas un rempart à Le Pen mais une rampe de lancement à son avènement… il s’est passé ce qui était annoncé depuis des mois, et c’est incroyablement déprimant. Surtout quand, 6 mois plus tard, la popularité du bonhomme s’écroule et on te fait des articles sur « les déçus de Macron », mais bon sang : À QUOI VOUS VOUS ATTENDIEZ ? !

Tu ajoutes à ça l’apathie totale dans lequel ça a plongé le pays juste après… il a pu faire passer ses réformes tranquille, les gens étaient trop hagards pour résister. Que ça pète en novembre avec les gilets jaunes, c’était quelque part inattendu (c’est parti d’un coup et d’un truc annexe, le prix des carburants), mais la vache, c’était salutaire. Je sais pas où ça mènera, mais personnellement, ça m’a remis la patate, c’est déjà ça :)

Il y a une grosse partie sur tes agacements politiques, on sent bien qu’ils t’ont énervé, hein ?

Oui… pour tout dire, je crois qu’il y a deux mouvements antagonistes qui jouent : il y a d’un côté l’hégémonie capitaliste/TINA qui s’assume de façon de plus en plus décomplexée, d’un autre côté il y a ma propre sensibilité politique qui, je le dis franchement, se radicalise de plus en plus dans l’autre sens (un truc où se mêlent joyeusement anarchisme, socialisme – au sens propre, hein, je parle pas du PS –, altermondialisme, décroissance, etc.). Il y a aussi, je pense, une prise de conscience qu’on ne parle pas juste de petites préférences comme ça, à la marge, « oh tiens moi j’préfère ce parti » « ah moi j’aime bien celui-là », et que ce n’est pas juste un petit jeu politicard sans importance auquel on est gentiment priés de jouer une fois tous les cinq ans : il y a l’idée qu’être anti-capitaliste, aujourd’hui, c’est quasiment une question de survie pour l’humanité (réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, effondrement économique – voire effondrement de la civilisation industrielle dans son ensemble). Du coup, ouais, vu sous cet angle, ça provoque un peu des vapeurs quand on t’explique qu’il faut bosser plus pour produire plus, quand on essaie de t’enfumer avec de la croissance verte (l’oxymore du siècle) ou quand on te clame « MAKE THE PLANET GREAT AGAIN » tout en remplaçant des chemins de fer par des camions et en léchant les fesses de la Chine pour qu’elle nous commande 280 Airbus.

 

Le désopilant détournement de Nounours par Gee

 

Pourtant tu réussis encore à nous faire rigoler avec tes BD absurdes. La tartine du chat de Murphy, ça vient tout droit de Gotlib, ton héros, non ?

Ah tu trouves ? C’est vrai que j’aime beaucoup utiliser une sorte de fausse rigueur scientifique pour traiter des sujets complètement absurdes, ce qui est sans doute très inspiré par Gotlib et son professeur Burp. Souvent, ce sont des BD qui « viennent toutes seules » : ça commence en général par une blague, une idée de jeu de mots ou quelque chose d’idiot. Ensuite, il suffit que j’en trouve une seconde sur le même thème, et je sais que j’ai un sujet. La plupart du temps, quand je commence à poser ça sur un texte, le reste vient tout seul, il suffit de retourner le sujet dans tous les sens (au sens propre dans le cas du chat avec la tartine) pour trouver des choses joyeusement idiotes à dire.

 

J’aime bien ce genre d’humour qui « accumule » les blagues et empile les bêtises. C’est un peu le principe de films comme La Cité de la peur qui enchaînent une blague toutes les 5 secondes : finalement, même si elles ne sont pas toutes désopilantes individuellement, il y a en a tellement que ça crée un effet comique global très fort. C’est un peu ce que je recherche dans ce genre d’article, que chaque dessin soit une couche supplémentaire dans un délire contrôlé.

Parle-nous de ton hommage à Boby Lapointe. Lui aussi, on sent que tu le respectes. Un humoriste matheux, forcément…

J’ai découvert son aspect matheux seulement très récemment. Quand j’étais ado, on avait un double CD de l’intégrale de ses chansons qui tournait souvent dans la voiture de mes parents, forcément ça laisse un certain goût pour le jeu de mots (voir la torture de mots, dans certains cas). Il y a une sorte de modestie dans l’humour des chansons de Lapointe, enrobée dans une musique légère, comme si de rien n’était… alors que si tu étudies deux secondes ses textes, c’est d’une richesse incroyable. Il y a des chansons, même en les ayant entendu 10 fois, tu continues à comprendre de nouveaux jeux de mots, de nouvelles allusions à chaque écoute (surtout quand ça fuse, comme pour les deux Saucissons de cheval).

Boby Lapointe, c’est aussi le mec qui t’apprend à savoir prendre des libertés avec la réalité quand elle ne colle pas avec les bêtises que tu veux raconter : j’étais d’ailleurs assez surpris, lorsque j’ai emménagé sur la Côte d’Azur, de découvrir que les habitantes d’Antibes étaient des antiboises et non des antibaises (moi qui serais plutôt pour).

Quand est-ce que tu prends une chronique dans Fakir, on t’a pas encore appelé ?

Tu sais, y’a un proverbe qui dit qu’il faut pas péter plus haut que son cul pour éviter d’avoir du caca derrière les oreilles (enfin j’crois, un truc du genre) : avec mes quelques centaines de visiteurs par mois et mes quelques dizaines de bouquins vendus, j’suis un rigolo. Les types, ils ont leur rédac’ chef à l’Assemblée, tu peux pas lutter ;)

Bon, je sais que voter n’apporte pas de grands changements, mais tu crois vraiment que ne pas voter va faire changer les choses ?

Ben… non. Si un esclave à le choix dans la couleur de ses chaînes, il peut toujours choisir rouge ou bleu (voter). Est-ce que ça va changer quelque chose à sa situation ? Non. Est-ce que s’il ne choisit pas au contraire (abstention), ça va changer quelque chose ? Non plus. Mais il n’aura pas perdu de temps et d’énergie à participer à une farce dont le principal objet est de lui faire conserver ses chaînes coûte que coûte.

L’esclavage est officiellement aboli chez nous, pourtant d’une certaine manière on continue à nous faire choisir la couleur des chaînes. L’abstention est une forme de résistance passive (complètement passive même), mais évidemment qu’elle ne suffit pas. Toute la question est de savoir comment on les brise une fois pour toutes, les chaînes : les mouvements sociaux de masse (comme, d’une certaine manière, les gilets jaunes aujourd’hui) peuvent être en partie moteur d’une vraie transformation sociale. Je ne suis pas devin, mais si je devais parier, je dirais que la prochaine brèche dans l’histoire sera l’effondrement de la civilisation industrielle (qui, d’une certaine manière, a déjà commencé). De la même manière que ma sécurité sociale et tout le modèle de protection sociale français sont nés de la Résistance et des mouvements sociaux au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. On a mis en place un mécanisme de protection social que les libéraux fustigent comme trop coûteux au moment même où le pays était ruiné. Et ça a très bien tourné, preuve que ce n’est pas une question uniquement économique mais bien le résultat d’un rapport de force alors largement favorable aux travailleurs.

Si demain, la société industrielle entière vacille, il faudra être en mesure de proposer une alternative au chaos d’une part et au fascisme (= tout s’écroule, donc prenons un chef tout puissant et autoritaire pour régler ça) d’autre part. C’est ça qu’il faut préparer aujourd’hui et, franchement, y’a urgence.

 

 

Les dessins illustrant l’interview sont tous tirés du livre.

 

En savoir plus :

Imago TV, la plateforme gratuite de streaming dédiée à la transition

mercredi 22 mai 2019 à 12:58

Il y a quelques mois, une personne nous a demandé dans un commentaire sous un de nos billets de blog de parler d’Imago TV. On s’est dit que c’était une bonne idée que de rendre visible cette plateforme auprès de notre communauté alors on a contacté les deux créateurs Nicolas et Felipe pour qu’ils répondent à nos questions.

Bonjour Nicolas, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis Nicolas, l’un des 2 co-créateurs d’Imago TV. Avec Felipe, originaire du Chili et travaillant dans le secteur des énergies renouvelables, nous avons lancé le projet Imago TV début 2018. À l’époque je venais juste de quitter mes activités professionnelles dans le domaine du streaming vidéo et je travaillais avec Felipe sur le web magazine Les Gens Qui Sèment, l’émission des alternatives.

Imago TV, c’est quoi ?
Imago TV est une plateforme dédiée à la diffusion et à la valorisation de vidéos engagées dans la transition. À ce jour, Imago TV propose aux internautes de visionner plus de 2000 contenus très diversifiés (émissions, documentaires, podcasts, courts-métrages) leur permettant d’aborder des sujets aussi variés que l’écologie, les énergies, les ressources, la démocratie, l’économie, ou encore les monnaies. Notre objectif était dès le départ d’offrir une vitrine la plus belle possible (aussi bien d’un point de vue esthétique qu’en termes d’audience) aux contenus audiovisuels engagés dans la transition, que ceux-ci produisent une analyse critique des modèles dominants ou qu’ils mettent en lumière des modèles alternatifs à ces modèles dominants.

Qui peut diffuser des contenus sur Imago TV ?
Sur le principe, n’importe qui peut diffuser des contenus sur Imago TV. Pour le moment, un comité de visionnage valide les contenus qui nous sont suggérés par mail. Mais à terme, nous envisageons que ce travail soit coopératif et réalisé de manière collégiale par l’ensemble des utilisateur⋅ices d’Imago TV. La majorité des contenus nous ont d’ailleurs été suggérés par des utilisateur⋅ices et il s’agissait souvent des créateur⋅ices de ces vidéos.

Quels sont les critères de sélection des contenus sur Imago TV ?
Les contenus validés par le comité de visionnage doivent être :
– conformes à la ligne éditoriale
– conformes à la charte
– cohérents avec l’offre existante

En quoi Imago TV porte les valeurs du libre ?
À plusieurs niveaux. Tout d’abord Imago TV est un projet associatif et bénévole, entièrement développé en open-source. Imago TV est accessible sans abonnement et fonctionne sans publicité, sur un modèle uniquement coopératif. Pour le financement, nous venons tout juste de mettre en place un compte en G1 (June) pour recevoir des dons en monnaies libres.

Sur le plan technique, notre site web n’intègre aucune librairie Google Analytics, Facebook ou Twitter ; ainsi, le tracking est limité au maximum. D’une manière générale, la seule librairie extérieure que nous utilisons est jquery et nous n’utilisons pas de framework. Notre future application pour smartphone sera sous Android et l’apk sera disponible en téléchargement depuis notre site web ainsi que sur f-droid.

Nous faisons également la promotion de productions placées sous licences Creative Commons (comme Data Gueule ou Thinkerview) et des plateformes open-source (comme PeerTube ou Wetube pour l’hébergement et Captain Fact pour le fact checking). Les contenus eux-mêmes traitent des questions d’open-source, d’open-access, d’open data, de neutralité du net ou d’hacktivisme (We are legion ou The Internet’s own boy).

Copie d’écran qui idique la diversité "militante" des films disponibles proposés par la plateforme IMAGO

Enfin, la plateforme a été pensée dans l’esprit d’Aaron Swartz et de ses écrits relatifs à la création de Wikipédia. Sur la plateforme, nous avons d’ailleurs une page dédiée à son Manifeste de la guérilla pour le libre accès.

Khrys’presso du lundi 20 mai 2019

lundi 20 mai 2019 à 07:42

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.

Brave New World

Spécial France

Spécial Gilets Jaunes

Spécial GAFAM

Les autres lectures de la semaine

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Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Décidément, c'est fou, tout ce qu'il se passe en une semaine !- la personne de droite répond : Si tu en veux encore plus, clique sur ma tasse !

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Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Mobilizon : let’s finance a software to free our events from Facebook !

mardi 14 mai 2019 à 11:12

We have less than 60 days to finance Mobilizon. Less than 60 days to promote our project of a free and federated alternative to Facebook events ; and to know how much we need to invest ourselves in it.

Change the software of the people who change the world ?

From climate walks on Facebook to free software hackathons using Meetup : to change the world, utopians (like us !) too often organize themselves on the centralized platforms of web giants.

We are not going to repeat here how clicking on « I join » in a Facebook event « Vegan Barbecue for Social Justice » raises many issues : it says much more about you than you can imagine, it gives a significant power to Facebook advertisers and locks the event community into a tool that will prevent it from being self-organized and thus from enduring. And that’s without mentioning the rules of use of these platforms, which can lead to a closing, without the least justification, from one day to the next, of a group or a communtiy, and of which the centralized structure forms a potentially unique portal for security services and pirates with bad intentions.

Mock-up of an Event page in Mobilizon

At Framasoft, we thought it was important to take the time to think about an alternative that could change the situation. We have just spent a few months, with the help of two designers (Marie-Cécile Paccard and Geoffrey Dorne) who haved interviewed many activists so as to better understand their digital practices. We looked at what a tool that would really empower individuals and groups could look like.

The tool that surveillance capitalism companies will not make

If you think about it, it’s massively constraining to create a tool that is just good for sucking up and selling data from all over the world…. As long as we do not need (or want) to track people or maintain an unfair economic model, we can imagine a tool that makes a difference.

1. A tool that, even if basic, sets us free

The last thing Meetup, Eventbrite or Facebook want is for us to do without them, take their place and create our own event publishing platform. This is the first of the freedoms Mobilizon will offer : to free people from those money-, data- and attention-grabing companies.

Of course, you might not be able to install it on a server yourself and create your own Mobilizon instance. But the fact that a community, a trade union, an NGO, a movement, a federation, that is, any collective can freely emancipate itself from data-hungry platforms, feels essential to us.

Along these lines, making the source code, the « cooking recipe » of the software, public is paramount to us : not everyone can read it, but it is a guarantee of transparency and openness. If the team that develops it makes choices that do not suit me, I can set up my own team to experiment with different design choices and another governance system.

2. A tool that emancipates by federating

But here’s the thing : if my university creates its MobilizedCollege instance on the one hand, and my climate movement creates its EcoMobilized instance on the other, do I need to create an account on each site to keep up with the planned gatherings ?

No : it would be a huge strain on end-users. This is why we want Mobilizon to be federated : each instance (event publication site) powered by Mobilizon will then be able to choose to exchange with other instances, to display more events than « just its own », and to promote interactions. The federation protocol, based on the most widespread standard (called ActivityPub), will also allow, in the long term, to build bridges with Mastodon (the free and federated alternative to Twitter), PeerTube (alternative to YouTube), and many other alternative services.

However, the concept of federation is not a magic wand. On the contrary, it requires even more effort : displaying your moderation policy, communicating with the people registered on your server, choosing with whom you can federate or not, applying your legal obligations (or practicing civil disobedience)… An emancipatory Mobilizon should, in our opinion, facilitate these relationships between the people who open their instance to registrations, and those who entrust them with their data.

3. A tool that is, ideally, user-friendly

Ideally, Mobilizon not only frees us from Facebook events, but also frees us from its groups. And to have user-friendly groups, you have to imagine messaging tools, moderation tools, in short : many features that make us autonomous.

Because a user-friendly tool is a tool that gives us power, that gives us control. Thus, it is a tool that allows each group to organize itself as it wishes. Ideally, Mobilizon offers groups a space to display links to its digital collaboration tools, whatever they are, even google docs (but honestly, Framapad : it’s even better :p).

Another example of empowerment : if I want my family, who invites me to the youngest child’s birthday, to see my militant commitment (say for a pride march), but not my cultural activities (say folk dance), I must be able to control it. Ideally, Mobilizon allows each account to create multiple identities to partition its groups and activities as desired.

4. A tool that is sustainable and resilient in the long run

Software is a constantly evolving tool. Of course, producing a first stable version is a challenge in itself. But it is also the first step in a longer process, where we discover uses and practices that were not anticipated, that we can support.

There are already many possible evolutions for Mobilizon : facilitate geolocation and mapping, develop a mobile application, improve ergonomics and interfaces… What other ideas will our collective intelligence produce when Mobilizon is operational and used ?

But here it is, maintaining and growing a commons requires care, time and attention. We must give ourselves the means, and at Framasoft, we hope that the support given to this project will show an enthusiastic supportive public, thanks to which we will be able to plan for the long term.

What resources are being used to produce Mobilizon ?

Creating such a tool, with no other goal than to build a digital commons, requires time, involvement and resources. At Framasoft, we are convinced of the importance that Mobilizon can have, in the long term, for many communities. But we are already working on many projects and lack the time and money to do everything…. Thus, we will not get involved without a strong signal that this tool is desired.

One goal, 3 steps, 57 days to make a difference !

We have just opened a collection on joinmobilizon.org. We have given ourselves less than 60 days to know how well our approach will be supported. In concrete terms, the more you give, the more we will be involved in Mobilizon‘s development in the long term.

We have defined the following budgets :

From now on, and until July 10th, any donation made to Framasoft via the Joinmobilizon.org page will be attributed to the Mobilizon project. On July 10th, depending on the amount that has been reached, we will focus on developing the Mobilizon that you have supported. We plan to release a beta version in the fall of 2019, and a version 1 in the first half of 2020.

Mock-up of a Group page in Mobilizon

You have les than 60 days to determine our involvement

So we need your help. Together, we have less than 60 days to propose and explain this project to the associative, cultural and militant communities in France and abroad. Less than 60 days to convince them of the importance of supporting Mobilizon, without falling into the trap of easy shorthand like « it will replace Facebook » or otherwise « this is a revolution ».

It will therefore be necessary to take the time to speak, to exchange, to listen… to convince without marketing bullshit or claiming to be an authority. Because Mobilizon will not be a miracle instantaneous recipe : it is a first step towards more independence, an adventure that will evolve over time, and one that we wanted to start with you.

How far will we go ? It is now in your hands… let’s Mobilize !