Site original : Framablog
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Une nouvelle fuite de documents hautement classifiés du gouvernement chinois révèle le manuel d’opérations pour le fonctionnement des camps de détention de masse dans le Xinjiang et expose les mécanismes du système de surveillance de masse de la région.
Quartier après quartier, sans régulation ni débat, Vumacam étend son emprise. L’apparition de ses services dans une zone tend à déplacer le crime vers une autre zone non équipée : c’est ainsi que l’on crée une viralité commerciale et un empire incontournable.
Problème : on le sait désormais, et Michael Kwet en donne quelques preuves édifiantes, un tel système logiciel ne peut qu’être nourri par les biais, notamment raciaux, des personnes chargées de l’entraîner. Dans un pays où les personnes de couleur sont associées au crime, un·e Noir·e dans un quartier blanc sera automatiquement désigné·e comme une « anormalité ».
Le Parlement européen fait l’objet d’une enquête pour ne pas avoir suffisamment protégé les données personnelles de 329 000 personnes sur un site communautaire de promotion des dernières élections européennes.
« Tout détenu cherchant à lire Moby Dick, » (…) « pourrait trouver que cela lui coûte beaucoup plus cher qu’un simple livre de poche grand public. » (…) « Si vous vous arrêtez pour réfléchir, cela vous coûte cher. Si vous voulez relire un livre, vous payez le prix total. »
La Virginie-Occidentale n’interdit pas l’impression, l’achat ou le don de livres. Toutefois, elle fait payer les détenus pour du matériel déjà gratuit. Les livres qu’ils paient à la minute pour lire en ligne sont tous sur le Project Gutenberg, la plateforme ouverte présentant des milliers de livres électroniques gratuits. Le fait que le programme constitue une sorte de censure économique n’est peut-être pas le fruit du hasard. D’autres États du pays ont commencé à limiter, voire à interdire totalement, les livres dans les prisons.
Les professionnels de santé demandent que des soins soient prodigués au fondateur de WikiLeaks, actuellement détenu à Londres, dans un hôpital.
« Je crois que je deviens fou », dit Julian Assange à John Pilger. « Non, vous ne l’êtes pas. Regardez comme vous leur faites peur, comme vous êtes puissant »
Vint Cerf, président fondateur de l’ISOC et ancien président de l’ICANN : « J’ai hâte de soutenir Ethos Capital et PIR par tous les moyens possibles » et « Difficile d’imaginer que 60 dollars par an pourraient être un facteur de rupture, même pour de petits organismes à but non lucratif ».
Vivre à la rue, c’est déjà un travail à plein temps. Il faut trouver où dormir tous les soirs, comment se nourrir, se laver, etc. Alors cumuler avec un emploi relève de l’impossible. Malgré tout, des personnes le font
Dans les centres de rétention administrative (CRA), véritables prisons pour les personnes qui n’ont pas les « bons papiers », à l’abri des regards de la population, la rétention est insoutenable : bâtiments pourris, bouffe immangeable, refus d’accès au soin.
Les données de santé sont tout à la fois le bien accessible et propre à chaque patient et le patrimoine inaliénable et transparent de la collectivité. Il est important de garder la main sur les technologies employées. Cela passe par des solutions qui privilégient l’interopérabilité et le logiciel libre mais aussi le contrôle des contenus par les patients.
Selon un document confidentiel de la SNCF, plus vite est supprimé le régime spécial des cheminots et plus la note est salée pour les caisses de l’Etat.[…] Presque une fois et demie de plus dans la période 2045-2070 que si la situation actuelle se poursuivait. « Toute extinction du régime créera un surcoût lié à la perte de toute cotisation »
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a fait valoir mardi qu’il n’avait “aucune opposition à associer les entreprises privées” au renforcement de la sécurité en France. […] Si la France reste « vigilante et active » face à la menace terroriste, il a cité des « défis nouveaux », comme celui « de la violence » dans les « grands rassemblements internationaux ». « La radicalisation est une tendance mondiale » et « le maintien de l’ordre une question essentielle », a-t-il dit, alors que Paris doit accueillir les Jeux olympiques de 2024.
Les services de renseignement français continueront de travailler avec les technologies de l’américain Palantir, en dépit des critiques.
Plus tôt cette année, Amazon a annoncé six partenariats avec des prestataires de soins de santé pour développer de nouvelles compétences Alexa dans ce que la société appelle “notre environnement éligible HIPAA”. Alexa sera en mesure de “transmettre et de recevoir des informations de santé protégées”.
La crise politique française peut se résumer à la partition du champ politique en trois blocs : le bloc modernisateur au pouvoir, qui mène une politique néolibérale, un bloc nationaliste et identitaire, issu de la normalisation de la vieille extrême-droite, et un bloc émancipateur fragmenté, qui tente de reconstruire un projet social intégrant la nécessité de juguler le réchauffement climatique et l’effondrement des espèces. Aucun de ces trois blocs n’est capable de s’assurer le soutien d’une majorité de la population. Seules, les institutions de la cinquième République ont permis à un parti comme LREM, disposant d’une base de 11 % de l’électorat, d’obtenir 53 % des sièges à l’Assemblée nationale, ce qui oblige ce bloc modernisateur à avoir recours à une répression violente et autoritaire du mouvement social pour pallier l’absence d’adhésion à son projet néolibéral.
Ce ne sera pas la première fois que les anarchistes auront eu raison avant (presque) tout le monde. Quiconque s’intéresse sérieusement à leur histoire découvre qu’au XIXe siècle, des anarchistes se mobilisaient contre le service militaire et la peine de mort, contre le travail des enfants et les punitions corporelles dans les écoles, contre la barbarie des corridas, mais aussi pour le végétarisme, pour des bibliothèques publiques et l’école mixte et gratuite pour tout le monde, pour une journée de travail salarié limitée à 8 heures, pour le droit des femmes à disposer de leur corps. […] Il n’y a aucune satisfaction à déclarer « On vous l’avait dit ! », puisqu’il importe peu d’avoir eu raison avant tout le monde, si le monde va disparaitre. Il n’en reste pas moins que la civilisation humaine aurait plus de chance de survivre s’il y avait plus de punks et moins d’actionnaires de grandes compagnies, s’il y avait plus d’anarchistes et moins de propriétaires de voitures, s’il y avait plus de squats et moins d’aéroports… Mais peut-être que cette civilisation ne mérite que de s’effondrer, comme le pensent d’ailleurs bien des punks !
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.
Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).