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Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Cette règle est une interprétation stricte de l’article 9 du RGPD européen. C’est la première fois qu’un pays rend obligatoire le chiffrement du courrier électronique — mais il est probable que d’autres pays suivent l’exemple du Danemark.
Bien que cette technologie centenaire ait disparu de la vie quotidienne de la plupart des gens, la bande magnétique reste le support privilégié pour archiver en toute sécurité les données critiques présentes dans le Cloud au cas où, par exemple, un bug logiciel supprimerait des milliers de messages Gmail, ou une catastrophe naturelle détruirait certains disques durs. Les dossiers financiers, médicaux et scientifiques électroniques du monde entier, recueillis sur des serveurs cloud à la fine pointe de la technologie appartenant à Amazon.com, Microsoft, Google et d’autres, sont aussi généralement enregistrés sur bande au moment même de leur création.[…] Malheureusement pour les grandes entreprises de la tech, le nombre de fabricants de bandes magnétiques a diminué au cours des trois dernières années, passant de six à seulement deux – Sony Corp. et Fujifilm Holdings Corp – et chacun des deux semble penser que c’est encore un de trop.
La technique retentissante de généalogie génétique qui a permis l’arrestation en avril du « Golden State Killer » quatre décennies après ses meurtres en série peut aujourd’hui conduire à l’identification de plus de la moitié de la population américaine, selon une étude publiée jeudi dans la revue Science. Et dans quelques années, la totalité de la population blanche sera probablement identifiable génétiquement, prédisent les auteurs, qui notent que les Américains noirs utilisent moins les outils génétiques à ce jour.
« Nous sommes bien partis pour que quasiment tout le monde d’origine européenne ait un cousin du troisième ordre dans ces bases de données », dit à l’AFP Yaniv Erlich, directeur scientifique du site MyHeritage, et auteur principal de l’étude. « Je prédis que cela arrivera dans un an ou deux ».
Un cousin au troisième degré a les mêmes arrière-arrière-grands parents que vous. Au second degré, vous partagez des arrière-grands-parents, etc. Plus vos ascendants sont proches, plus vos génomes se ressemblent. Mais même au troisième degré, les génomes se ressemblent… beaucoup.
Aujourd’hui, le fichier TES accueille le nom de famille, le nom d’usage, les prénoms, la date et le lieu de naissance, le sexe, la couleur des yeux, la taille, l’image numérisée du visage et celle des empreintes digitales (sauf en cas de refus), l’image numérisée de la signature du demandeur, ainsi que d’autres informations selon les circonstances (adresse postale et coordonnées de contact, par exemple).
Le fichier est aussi en mesure de recevoir des informations sur la filiation de chaque inscrit. En clair, les noms, prénoms dates et lieux de naissance des parents peuvent aussi figurer dans la base de données, mais aussi leur nationalité. La durée de conservation est fixée à 15 ans pour le passeport, et 20 pour la carte nationale d’identité. Pour un mineur, la durée est ramenée à 10 et 15 ans respectivement.
C’est l’ampleur et la nature des informations stockées qui inquiète. Une telle base de données ne peut qu’aiguiser les appétits de tiers malveillants. En la matière, deux agences spécialisées de l’État, l’une dans dans la conception des architectures des systèmes d’information, l’autre dans la cybersécurité, avaient relevé des insuffisances, qui ont depuis été corrigées.
« Il y avait des maçons, des informaticiens, ou encore des étudiants qui n’avaient jamais travaillé. » […] « Nous n’avons pas eu de formation pratique, seulement de la théorie, pendant un mois. Comment voulez-vous que les gens fassent bien leur boulot si on ne leur explique pas les différences entre les compteurs et toutes les installations électriques possibles ? » […] « La prime me faisait avancer. J’en arrivais à un point où je posais un compteur, quoi qu’il arrive, allant même jusqu’à 18 ou 19. Que l’installation électrique soit mauvaise ou pas. » Évidemment, plus l’installateur est « efficace » aux yeux d’Energy Dynamics, plus il est récompensé et donné en modèle aux autres. Certains se voient même gratifiés du titre de « meilleur poseur national » et reçoivent des chèques cadeaux. À l’inverse, à la moindre baisse du nombre de compteurs posés, la pression revient vite.
Imposer l’accès aux données personnelles c’est la garantie qu’un Internet décentralisé continuera à exister, même si c’est en parallèle de l’autre. Et tant pis. Et tant mieux, même : c’est justement parce que cette idée ne détruit pas le modèle économique des GAFAM qu’il a une (toute petite) chance d’être soutenu par le politique. Restons pragmatiques. On démolira l’existant seulement quand on aura construit le remplaçant.
« Ce qu’on appelle le « décodage », c’est prédire ce que la personne a vu à partir de la mesure de l’activité cérébrale.[…] Aujourd’hui, en dehors d’un labo, on ne peut pas espérer décoder sérieusement quoi que ce soit. Après, où en sont les projets secrets de Musk avec Neuralink ou Facebook dans ce domaine ? On n’en sait rien, et c’est peut-être plus flippant. » Car, sur ce sujet comme sur d’autres, la Silicon Valley n’est jamais bien loin de la science-fiction. Elon Musk, le très influent fondateur de Tesla et SpaceX (oui, celui-là même qui a peur des progrès de l’IA), a en effet créé en 2016 Neuralink, une start-up travaillant sur une interface « ultra-haut débit » entre un cerveau et un ordinateur. De son côté, Facebook a annoncé, début 2017, travailler sur un système capable de taper cent mots par minute directement depuis son cerveau. Cinq fois plus vite qu’avec les doigts. La représentante de Facebook avait à l’époque affirmé : « Ça semble impossible, mais c’est plus proche que ce que vous pouvez penser. » C’était il y a près de deux ans. Depuis, aucune nouvelle. A croire que si effectivement rien n’est impossible, rien n’est bien proche non plus.
Je pense que la misogynie est décisive et déterminante. On le voit avec le Malleus Maleficarum, le livre des juges et des chasseurs de sorcières, un des premiers best-sellers de l’histoire, juste après l’invention de l’imprimerie. C’est un manuel de haine qui dit explicitement que les femmes sont un problème. La misogynie est présente depuis la nuit des temps, mais les chasses aux sorcières permettent un passage à l’acte monstrueux, avec des dizaines de milliers de victimes exécutées, dont 80 % de femmes. À l’époque, les femmes étaient encore présentes dans différentes corporations. Elles exerçaient divers métiers, elles pouvaient s’affirmer dans la sphère publique, elles étaient « relativement » libres. Elles jouissaient d’une marge d’autonomie visiblement mal tolérée. Il y a aussi des changements économiques – la privatisation des terres, la généralisation du travail rémunéré. De nombreuses vieilles femmes se retrouvent sans ressources, et les chasses permettent de se débarrasser de ces bouches inutiles.
La masculinisation à marche forcée, qui doit tout à l’idéologie et rien à la linguistique, s’opère à partir du XVIIe siècle. Les « infléchissements masculinistes » s’observaient déjà avec le moyen français. Le pronom « il » en lieu et place d’un pronom neutre gagne du terrain : « il pleut » mieux que « ça pleut ». Mais c’est avec la naissance de l’Académie française (1635) que les choses se gâtent vraiment. Bien que Vaugelas hésite mais préfère l’accord de proximité, Dupleix décrète en 1651 : « Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif. » Pourquoi « plus noble » ?« A cause de la supériorité du mâle sur la femelle », répond Beauzée en 1767, sans autre forme de procès. C’est assez dire que la cause est politique.
Si c’est par le biais du numérique qu’il s’est développé, le pouvoir d’Amazon est désormais bien loin d’être seulement numérique. En somme, c’est un nouvel objet économique à penser, et un projet politique à regarder. […] Amazon n’est plus seulement un géant du numérique, mais une infrastructure essentielle à de nombreuses entreprises qui désormais en dépendent. Amazon s’est arrogé de fait un rôle de régulateur. C’est désormais à cela que les Etats doivent répondre.
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