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Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
L’administration Trump a dépensé 654 millions de dollars en « aide » pour tenter de renverser le gouvernement du Venezuela, dont 435 millions de dollars par le biais de l’USAID et 128 millions de dollars directement à Juan Guaidó et à sa bande de putschistes corrompus – tout en imposant une austérité paralysante aux US.
« Une fois qu’on a combiné cet aspect-là avec le fait, qu’aujourd’hui, en France, il peut y avoir une judiciarisation des mouvements comme les manifestations, et ce pour pas-grand-chose, ça fait un cocktail potentiellement explosif » […] « On peut se retrouver avec un gars dans une manif qui a été arrêté, ils vont tout extraire dans le doute en se disant qu’ils trouveront bien un truc. » […] Mais est ce bien légal ? La Quadrature du net explique qu’une directive européenne, la 2016-680, précise que les autorités ne peuvent collecter des données dites sensibles (biométriques, politiques, religieuses, orientation sexuelle…) qu’en cas de nécessité absolue. Or ce qui est prévu ici, dépasse largement ce périmètre.
Vous serez d’ailleurs peut-être surpris d’apprendre que les trois sujets d’actualité qui retiennent le plus leur attention mi-janvier sont : les massacres en République démocratique du Congo (RDC), les feux en Australie et la répression de la minorité musulmane des Ouïgours en Chine. […] Et ils ne cessent de nous demander : « Et pourquoi, vous, les médias, ne parlez pas de tout ça ? »
Outre les “projections financières lacunaires” du gouvernement et un recours aux ordonnances qui “fait perdre la visibilité d’ensemble”, la plus haute juridiction administrative française estime qu’au moins une disposition pourrait être frappée d’inconstitutionnalité. Et pas des moindres puisqu’il s’agit de la promesse de revalorisation du salaire des enseignants.
Les Axa, ils avaient pris rendez-vous dès le mois d’octobre, pour nous proposer leurs produits. On avait trouvé ça fort, qu’avant même que la réforme des retraites ne soit votée, et même discutée (s’il était envisageable qu’elle le soit), ils passent le pied dans la porte, entrent dans la salle des profs, et s’installent à la table, ouvrent leurs grandes mallettes, disposent leurs petites brochures, d’un seul mouvement prévu se relèvent tendant le bras pour inviter à s’asseoir. Il paraît qu’à la lettre que la compagnie avait envoyée au chef d’établissement pour l’informer de sa venue, celui-ci avait répondu en poliment déclinant l’offre, et qu’il lui avait été en substance dit qu’on prenait bonne note de sa décision, mais que comme Axa avait l’autorisation de son ministère de tutelle pour pénétrer notre établissement, elle se voyait contrainte d’en référer à sa hiérarchie.
Analyse sur le plan linguistique d’une question qui revient comme une antienne à chaque mouvement social. Question qui peut être considérée à la fois comme absurde et illégitime.
Dans la nuit du 19 janvier 2020, nous étions dans les rues pour dénoncer l’inaction de l’État face aux violences conjugales. Une partie de notre équipe a été obligée d’arrêter son collage à l’arrivée de la police et obligée de l’arracher. Interrogatoires directement sur place, les questions fusent à toute vitesse. Nous avons eu droit à 40 minutes de menaces, pressions, humiliations, abus de pouvoir, sexisme, blagues graveleuses, réflexions en tous genres, et j’en passe.
Alors que des poubelles avaient été mises devant les portes, leur déplacement par la police a provoqué une échauffourée avec les lycéens mobilisés. Plusieurs élèves disent avoir reçu des coups de matraque sur les mains et dans les jambes, et au moins l’un d’entre eux aurait reçu un coup au visage. La mère d’un lycéen de terminale a confirmé […] que son fils avait l’annulaire cassé.
“Quand on vire un préfet de police qui ne voulait pas des LBD, (les adjoints de Michel Delpuech, limogé en mars 2018, NDLR) pour en mettre un qui a utilisé la répression à Bordeaux (Didier Lallement, actuel préfet de police de Paris, NDLR), on est quasiment dans de la violence préméditée”
Deux sources sécuritaires ont précisé que les stocks de GLI-F4 étaient en voie d’épuisement, notamment chez les gendarmes mobiles et les CRS. “Pour nous, ça ne change rien puisque la GLI est remplacée par la GM2L”, une grenade lacrymogène assourdissante mais sans TNT.
« Dans les affaires de violences policières, les vidéos des interpellations filmées par des témoins sont le seul moyen de faire éclater la vérité »[…] En effet, dans le cas du livreur, ce sont bien les images captées par des automobilistes qui ont permis de contredire la version des policiers.[…] « Un jeune de mon profil, un téléphone à la main ? Ça peut vite déraper. Ça n’est pas la solution. »
Si votre ordinateur est un Mac, sachez qu’il aurait pu s’appeler Bicycle. En tout cas, c’est ce que voulait Steve Jobs.
Poussés par les mécanismes de gestion et les consultants, les fournisseurs de services ont été fortement incités à externaliser tout ce qui pouvait l’être, et même plus. Chez un fournisseur de services de télécommunications moderne, les nouveaux équipements sont déployés, configurés, entretenus et souvent financés par le vendeur. Pour ne rien arranger, Huawei (et ses proches partenaires) gère et exploite déjà directement l’infrastructure de télécommunications mobiles pour plus de 100 millions d’abonnés européens. Alors qu’on s’inquiète que les Chinois pourraient perturber nos communications via des portes dérobées, on ignore que tout ce qu’ils auraient à faire pour perturber nos communications… c’est de cesser d’entretenir nos réseaux à notre place ! […] La discussion ne devrait pas porter sur le choix de Huawei ou non. Elle devrait porter sur la manière dont nous contrôlons nos infrastructures vitales de communication – et (ne pas) choisir un fournisseur spécifique ne changera pas grand-chose à cela.
le matraquage technocapitaliste en matière dataïste, tant en actes techniques et financiers qu’en paroles, obstrue le champ des possibles. L’idéologie selon laquelle il n’est point de salut en dehors de la donnée est ainsi renforcée. […] alors que le pouvoir de persuasion des robots est un sujet d’étude émergent, que de nombreux acteurs du numérique usent (et abusent) de nos biais cognitifs pour maximiser le temps que nous consacrons à leurs services, il semble plus qu’opportun de questionner le positionnement à venir des sociobots sur le marché. […] La gouvernementalité algorithmique est un système immunitaire développé par le capitalisme pour lutter contre tout ce qui pourrait le mettre en crise. Les êtres humains ne sont capables de se rebeller que s’ils deviennent des sujets à part entière. Or la technologie vient les saisir un niveau infrasubjectif, au stade pulsionnel, et leur donne ce qu’ils veulent tout de suite.
Il paraît que les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre. Au royaume des aveugles, la lucidité est plutôt du côté des éborgnés.
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