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Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
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La mobilisation contre la réforme judiciaire ne faiblit pas, et divise même au sein du Likoud. La plus grande centrale syndicale et l’Association médicale israélienne appellent à la grève.
Voir aussi Crise en Israël : « Le gouvernement nous a pris notre pays » (liberation.fr)
Après le limogeage du ministre de la Défense par Benyamin Nétanyahou, des milliers d’Israéliens sont spontanément descendus dans les rues de Tel-Aviv et de Jérusalem pour réclamer la suspension du controversé projet de réforme judiciaire.
Plusieurs dizaines de migrants sont morts noyés dans la Méditerranée depuis un discours violent du président tunisien contre l’immigration clandestine. De nombreux ressortissants d’Afrique présents illégalement en Tunisie se sont retrouvés du jour au lendemain sans travail ni logement, les contraignant à l’exil.
Vendredi 31 mars, l’Italie a annoncé bloquer le robot du fait de craintes en matière de protection des données. Quelles sont les données collectées ? OpenAI est-il dans la légalité ? D’autres pays pourraient-ils faire de même ?
Tout un pays est passé sur la case stop ce 27 mars à l’appel des syndicats des services publics VerDi et des cheminots EVG qui mobilisent pour des hausses de salaires de 10,5 %. Plus aucune liaison ferrovière ou aérienne ne fonctionne face à un mouvement très mobilisé contre les ravages de l’inflation.
L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a adopté, ce mercredi, un texte qui vise à faire clarifier par la justice internationale les « obligations » des Etats dans la lutte contre le changement climatique.
Donald Trump est inculpé dans une affaire d’achat du silence de l’actrice de films X Stormy Daniels en 2016, un fait sans précédent pour un ancien président.
Ce énième massacre en milieu scolaire, perpétré par une personne de 28 ans abattue par la police, a visé une école chrétienne. Et relancé l’éternel débat sur le contrôle des armes à feu.
Outrepassant le veto du gouverneur démocrate, le Parlement du Kentucky a promulgué une loi radicale qui réduit considérablement les droits des jeunes transgenres. Une vingtaine de protestataires ont été arrêtés, dans un contexte national tendu.
Internet Archive : Judge’s copyright ruling is a “blow to all libraries.”
En annonçant vouloir dissoudre un collectif anti-bassines, Gérald Darmanin s’inscrit dans la lignée de nombreuses démocraties occidentales. Celle visant à réprimer avec force les mouvements écologistes.
La fonte rapide des glaces de l’Antarctique risque de ralentir considérablement les courants d’eau profonde dans les océans, avec des conséquences catastrophiques pour les écosystèmes et le système climatique, selon une étude parue le 29 mars dans la revue Nature.
le gouvernement a fait adopter mardi son projet de loi sur les prochain Jeux Olympiques et Paralympiques. Si les voix de la gauche se sont partagées entre abstentions et votes contre, tous ses représentants se sont montrés très critiques à l’égard des mesures sécuritaires. À commencer par l’usage de l’intelligence artificielle pour traiter les images de vidéo surveillance.
Le mégaprojet d’extraction et de transport de pétrole Eacop/Tilenga en Ouganda et en Tanzanie n’en finit pas de créer la polémique. Si TotalEnergies a jusqu’ici été dans le viseur des opposants, plusieurs entreprises participant à cette “bombe climatique” en tant que sous-traitantes sont restées dans l’ombre. Parmi elles, on trouve notamment la championne de la RSE, Schneider Electric. De quoi surprendre. En interne, des salariés tentent de faire pression sur la direction.
Dans un avis publié ce jeudi, l’autorité scientifique estime qu’il n’est plus justifié d’obliger les professionnels de santé à se faire vacciner contre le coronavirus. Ces recommandations s’imposent au gouvernement : le ministre de la Santé va mener des concertations sur l’application de cette décision.
À l’issue d’une séance inhabituellement consensuelle en cette période de tension autour de la réforme des retraites, les 49 députés présents ont tous voté, en première lecture, en faveur d’une meilleure régulation de l’activité des influenceurs.
Le Parquet national financier soupçonne plusieurs banques, dont la Société générale et BNP Paribas, d’avoir aidé leurs clients à échapper à l’impôt sur les dividendes.
Les parlementaires communistes marcheront de l’Assemblée à l’Élysée mardi 4 avril pour « remettre, en main propre, au Président de la République un courrier » demandant le retrait de la réforme.
Dans un courrier publié samedi 1er avril, le parti Europe Ecologie-les Verts a décliné la proposition de rendez-vous de la Première ministre qui souhaitait évoquer avec les chefs de partis politiques l’après-réforme des retraites.
Plus de 2 millions de personnes ont participé ce mardi à la dixième journée de mobilisation contre la réforme. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, appelle Emmanuel Macron à ne pas promulguer la loi adoptée au forceps après que le chef de l’État a refusé de mettre le parcours du texte « sur pause ».
Pour la première fois depuis 1895, une femme est nommée secrétaire générale de la CGT pour succéder à Philippe Martinez.
Voir aussi Les grands travaux de Sophie Binet à la tête de la CGT (liberation.fr)
Au terme d’un congrès parfois houleux, Sophie Binet a été désignée secrétaire générale du syndicat. Elle promet déjà de convaincre trois millions de Français de marcher jeudi contre la réforme des retraites.
Les opérateurs des gares, stations de métro et de bus, et aéroports vont s’engager à éteindre leurs panneaux publicitaires pendant les heures de fermeture. La SNCF promet de réduire de 71 % la consommation électrique de son parc de publicités lumineuses d’ici 2031.
Claire Hédon explique avoir été saisie une cinquantaine de fois pour des témoignages de « privation de liberté dans les nasses, de violences ou d’interpellations suivies de gardes à vue… ».
Voir aussi Sainte-Soline : la Défenseure des droits se saisit des deux cas de manifestants grièvement blessés (liberation.fr)
L’homme avait envoyé en son nom plusieurs dizaines de messages et de mails par jour, variant entre mots d’amour, de haine, de menaces ou à caractère sexuel.
Pour lutter contre les violences gynécologiques, le CCNE estime que le consentement des patientes « ne doit plus être tacite ou présumé » lors des examens.
Dernièrement, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné un violeur à ne verser que 5 000 euros de dédommagement, ainsi qu’à trente-six mois d’emprisonnement dont trente avec sursis ! Cela signifie six mois de prison, qu’il n’effectuera probablement pas, en contrepartie de porter un bracelet électronique et de rester à son domicile. Voilà le « prix » judiciaire pour avoir violé une femme.
Selon ce communiqué, le traitement de l’information fait la part belle aux violences des « casseurs » au détriment des millions de manifestants pacifiques dans toute la France.
Sur TF1, il va de soi que les « ultra-violents » ne peuvent être les gendarmes et les policiers.
De la mobilisation contre la méga-bassine de Sainte-Soline, organisée le week-end des 25-26 mars, les téléspectateurs de BFM-TV n’auront appris (et vu) qu’une chose : des « éléments radicaux » ont fait preuve d’une extrême violence contre la police.
L’animateur polémique a présenté, vendredi 31 mars sur C8 dans Touche pas à mon poste, quatre hommes cagoulés comme étant des agents de la décriée unité de policiers à moto. Mais observateurs comme autorité affirment qu’ils ne font pas partie de la Brav-M.
Cabinets de conseil, informatique, communication : les ministères ont explosé leurs budget prestations extérieures, selon l’Inspection générale des finances, qui confirme le rapport de la commission d’enquête sénatoriale rendu l’an dernier.
Le gouvernement profite de la focalisation de l’attention sur les retraites pour accélérer ses opérations de casse de l’hôpital public. L’utilisation du 49.3 a imposé un budget hospitalier qui ne couvre pas l’inflation, ce qui, mathématiquement, va entraîner des plans d’économies avec des fermetures de lits et des suppressions de postes.
La fille de la demi-sœur du ministre de l’Intérieur a été brièvement placée en garde à vue mardi soir. Elle est soupçonnée d’avoir demandé à un ex-amant gendarme de consulter des fichiers de police, et d’avoir porté sa tenue d’ancienne gendarme.
Passer en force et en vitesse, envers et contre tous, puis attendre que l’agitation retombe. Tel était le pari du gouvernement sur la réforme des retraites qui n’a désormais plus que la répression pour espérer remporter une bataille qui ne fait pourtant que commencer.
5 jours après la violente manifestation dans les Deux-Sèvres, le chef de l’État dit vouloir conditionner l’installation de bassines à des « changements de pratiques significatifs ».
Le ministre de l’Agriculture a annoncé son intention de demander à l’Anses de revenir sur la procédure d’interdiction du S-métolachlore, un herbicide qui pollue les nappes phréatiques.
Une incohérence flagrante alors que le gouvernement demande à la population de faire des efforts en matière de sobriété.
L’association Prox’RaidAventure intervient dans les écoles et les collèges pour « rapprocher la police et la population ». Maniement d’armes, menottage, palpations sont au menu des ateliers qui – étrangement – ont lieu dans des établissements accueillant majoritairement des élèves issus de milieux populaires.
Après l’agression, samedi, d’étudiants par le groupe « Waffen-Assas », les militants qui paralysent Dauphine redoutent d’autres actions violentes.
Voir aussi À Paris, les étudiant·es sous la menace de groupuscules d’extrême-droite (humanite.fr)
La semaine dernière, des commandos d’extrême-droite s’en sont violemment pris à des cortèges d’étudiant·es engagé·es contre la réforme des retraites. Des tentatives d’intimidation qui n’ont pas freiné la détermination des jeunes militant·es.
Épicentre de la contestation depuis les premières journées de mobilisation contre la réforme des retraites, la sous-préfecture de Millau a été la cible d’un ou plusieurs tagueurs au cours de la nuit de mercredi à jeudi. “Liberté, égalité, fraternité”, peut-on ainsi lire depuis ce matin sur l’un des murs du bâtiment. Un message sans équivoque peint à l’encre blanche.
Deux ans après un premier sabotage, la journaliste d’investigation bretonne, experte des dérives de l’agribusiness, a de nouveau été victime d’un acte d’intimidation dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle alerte sur la banalisation de ces pressions.
Voir aussi : Victime de sabotage, la journaliste Morgan Large porte plainte (reporterre.net)
La publication en question ? Un post qui, sans nommer Emmanuel Macron, déclare : « l’ordure va vous parler demain à 13 heures, pour les gens qui ne sont rien, c’est tjrs à la télé que l’on trouve les ordures ».
Voir aussi Valérie poursuivie pour avoir écrit « Macron ordure » : des juristes pointent une garde à vue « illégale » et une plainte « irrecevable » (liberation.fr)
Au-delà des nombreuses critiques dénonçant la disproportion des moyens engagés dans cette affaire impliquant une quinquagénaire du Nord-Pas-de-Calais, les spécialistes pointent de lourdes failles dans la procédure.
Alors que la pétition demandant la dissolution de cette brigade controversée dépasse les 200 000 signatures, le média Loopsider révèle des images éloquentes.
Réunis devant un bar queer plusieurs heures après la manifestation parisienne du 28 mars, des militants se sont fait rafler par la police à 23 heures. Essayant de les protéger, les clients du bistrot ont été gazés.
Voir aussi Interpellations, jets de grenades : que s’est-il passé dans un bar LGBT de la capitale après la manifestation du 28 mars ? (liberation.fr)
L’IGPN a « formellement » identifié les fonctionnaires ayant menacé, frappé et proféré des injures homophobes envers des manifestants arrêtés dans la nuit du 20 mars. Ils n’ont pas été pour le moment suspendus.
Pour les manifestant·es, il est difficile voire impossible de savoir qu’iels risquent une contravention lors d’un rassemblement non déclaré – que la loi autorise par défaut.
Alors que les témoignages d’arrestations injustifiées de militants se multiplient, à Albi, une opération de police a été lancée, ce jeudi 30 mars, à l’aube, contre six acteurs de la lutte contre la réforme des retraites, dont trois responsables syndicaux.
Il y a une spécificité française du maintien de l’ordre, notamment quand on regarde le nombre de blessés et la gravité des blessures. Lors de ces dernières années, on a des dizaines de personnes mutilées pendant des manifestations, les unes avec des mains arrachées, d’autres éborgnées. On ne retrouve pas ça dans des pays européens comparables.
Lors des manifestations contre les réserves d’eau géantes à Sainte-Soline ou contre le projet de loi sur les retraites, les forces de l’ordre usent d’une violence démesurée, alarmant ONG et instances internationales
While millions have gone on strike and poured into the streets, President Emmanuel Macron and his henchmen have attempted to crush this movement by escalating police violence to lethal extremes.
The violence of France’s pension reform protests is bad. What it tells us about the country’s political future is worse
Comment le pouvoir a brutalisé et mutilé pour reprendre la main
Les chiffres officiels sont parlants : 6 000 manifestants, 3 000 gendarmes, 4 000 grenades, un tir toutes les deux secondes, au mépris des règles mêmes du ministère de l’Intérieur. Cela veut dire qu’on a utilisé environ une grenade pour deux manifestants. Ce n’est plus pour disperser à ce niveau. C’est un usage ni strictement nécessaire ni proportionné de la force, comme le veut la doctrine policière. C’est une menace. Et c’est inacceptable.
un groupe d’élu·es écologistes et insoumis·es affirme avoir été pris pour cible alors qu’ils formaient un cordon autours de personnes blessées […] le groupe s’est pris une pluie de grenades de désencerclement et lacrymogène. “Cela a duré 5-10 minutes et il était très compliqué de fuir puisqu’il y avait un fossé de deux mètres de largeur et de profondeur derrière nous”
Une médecienne urgentiste présente à la manifestation raconte.Elle décrit le déchaînement de violences de la police, les corps blessés, meurtris, mutilés et les secours empêchés. Deux personnes sont désormais dans le coma et réanimation neuro-chirurgicale.
Notre enquête détaillée et minutée démontre la grande confusion des services de secours, atteignant son apogée tragique dans la décision de ne pas permettre l’accès à des ambulances à la zone de la manifestation pendant près de deux heures, en dépit de diagnostics d’urgence absolue, alors que chaque minute compte en cas d’atteinte cérébrale de cette gravité. Nous y avons joint une chronologie des communiqués officiels, témoignant des incohérences, voire des mensonges, dans la communication du gouvernement. La justice est désormais saisie.
Quand la force publique ne sait que porter des coups, réprimer, éborgner, blesser ; quand elle procède à des interpellations arbitraires, des gardes à vue à tour de bras […] quand l’usage de la violence devient institutionnel, c’est bien que l’État est incapable de répondre politiquement à un mouvement social majoritaire […] Quand l’État est à bout de force politique […] il ne lui reste que la force policière.
Le territoire français et les grandes villes plus particulièrement sont depuis plusieurs jours le théâtre d’opérations de maintien de l’ordre de grande ampleur, violentes et totalement disproportionnées. Avec cette pétition, la LDH et les citoyennes et citoyens signataires appellent votre gouvernement à la raison et exigent de vous, Madame la Première ministre, Monsieur le ministre de l’Intérieur, le respect des droits fondamentaux.
« Sentiment d’impunité » et « déni de justice » : diverses institutions déposent un référé-liberté pour exiger que policiers et gendarmes encadrant les manifestations arborent leur numéro d’identification, comme l’exige la loi. Selon nos informations, l’audience se tiendra le 3 avril.
Iels n’ont parfois en commun que leurs expériences de la garde à vue, et leur sentiment d’avoir été interpellés sans aucune raison valable, alors qu’iels manifestaient contre la réforme des retraites. Depuis quelques jours, des dizaines de jeunes mettent en commun leur vécu de GAV et font grossir un mouvement encore informel : le collectif « Stop GAV ».
Les avocats d’une centaine de personnes jugeant avoir été arbitrairement placées et maintenues en garde à vue depuis le 16 mars vont déposer plainte pour « privation de liberté » et « atteinte à la liberté de manifester ».
Le requérant avait été blessé en 2019 par un tir de LBD à Mantes-la-Jolie. Accusé d’avoir participé à un guet-apens, il avait été reconnu innocent par la justice.
Le fort dispositif policier n’a pas empêché près de 450 000 personnes de défiler à Paris, selon la CGT, alors que le gouvernement refuse toujours la médiation proposée par les syndicats.
Après une série de manifestations relativement calmes, le mouvement social s’est enflammé après l’annonce du 49-3 le 17 mars, et plus encore après le discours du président mercredi dernier. Le pouvoir n’avait visiblement pas anticipé un tel embrasement. Enterrés un peu vite, les Black blocs sont réapparus en masse, avec selon la police, environ 1500 « éléments radicaux », un record absolu, avec des pratiques et des méthodes très difficiles à contrer. Et fait nouveau et inédit, tous les soirs, de petites manifestations sauvages ont lieu en différents points de la capitale, parfois très éloignés les uns des autres. Au départ improvisées, ces « déambulations » se transforment en stratégie délibérée qui déconcerte les forces de l’ordre.
L’intersyndicale avait appelé à cette mobilisation dans la circonscription normande de la Première ministre, samedi 1er avril, pour dénoncer « le mépris » du gouvernement contre les opposants à la réforme des retraites.
L’article en anglais sur les manifestations contre le projet de réforme des retraites y a été vu six fois plus que celui en français.
Les parents d’un homme de 32 ans grièvement blessé à la tête samedi dans les Deux-Sèvres ont déposé plainte contre X pour « tentative de meurtre et entrave volontaire à l’arrivée des secours », selon le parquet de Rennes ce mercredi.
à la lecture de cette note confidentielle étonnamment élogieuse, on comprend qu’au-delà du prétexte affiché de la violence si le ministre cherche à dissoudre le mouvement, c’est parce qu’il réussit !
« Les Soulèvements de la Terre » ne sont pas une association. C’est une coalition qui regroupe des dizaines de collectifs locaux, fermes, syndicats et sections syndicales, ONGs à travers le pays. Contrairement aux fables qui seront délivrées par le renseignement intérieur pour désigner de quelconques figures dirigeantes à clouer au pilori, les Soulèvements de la Terre n’ont rien d’un groupe circonscrit et représentent après 2 ans d’existence un large réseau implanté à travers diverses régions. Mais peut-être que, dans sa montée d’autoritarisme actuelle, le gouvernement s’apprête effectivement à « dissoudre » une bonne partie de l’opposition écologique, sociale et syndicale du pays. Puisque celle-ci a le tort de lui faire front dans la rue, dans les campagnes et que son régime politique semble aujourd’hui réduit à l’exercice de la matraque.
La mégabassine de Banthelu (Val-d’Oise) va être rebouchée. La préfecture a ordonné la destruction de ces monticules de terre de 125 mètres de long et 50 mètres de large, selon France 3.La bassine — d’une capacité de 25 000 m3 d’eau — ne respectait pas le plan local d’urbanisme (PLU). « Le permis de construire n’avait pas non plus été accordé »
La navigation sur le Rhône est en panne sèche. Depuis le 16 mars, l’écluse de Reventin-Vaugris, en Isère, est à l’arrêt. Le ventre de l’ouvrage est vide, ses portes closes et ses salariés en grève contre la réforme des retraites.
Les Jeux olympiques de Paris sont en quête de milliers de bénévoles. Dénonçant du « travail dissimulé » et le saccage de la biodiversité, de nombreux opposants sont prêts à s’engager pour semer la pagaille.
Voilà donc l’Intersyndicale rendue au point d’échec qui l’attendait depuis le début, sans la moindre solution alternative puisqu’elle les refuse toutes, que ce soit la grève générale, à laquelle elle n’aura jamais appelé, ou la déclaration du moindre soutien à tous ceux qui, avec conséquence, sont passés à d’autres moyens — les seuls que ce pouvoir a jamais laissés à la disposition de la contestation décidée. […] tout le monde a bien compris que sans une armée de gendarmes dépêchée pour garder un trou ( !), les opposants ne rencontrant ni provocation ni confrontation, la manifestation, par défaut, serait restée entièrement paisible. Mais la confrontation est ardemment souhaitée par le pouvoir. Le pouvoir veut la violence, car il sait pouvoir compter sur le traitement médiatique de la violence. Aussi, voulant la violence, il n’a de cesse de l’organiser lui-même. Avec, croit-il, son double bénéfice : et de communication et d’intimidation. […] Il n’est plus douteux en tout cas, et c’était somme toute assez logique, que du gouvernement d’un forcené, nous sommes passés à un gouvernement de la peur. Appliquer des moyens de violence indiscriminée pour terroriser une population à des fins politiques, c’est une définition possible du terrorisme.
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