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Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Lors de l’abrogation des règles de neutralité du net, Ajit Pai, président de la Federal Communications Commission, et d’autres républicains avaient soutenu que les consommateurs n’auraient rien à craindre, car la Federal Trade Commission les protégerait contre les pratiques discriminatoires des fournisseurs de services Internet. Mais il n’y a jamais eu de bonne raison de penser que la FTC pourrait remplacer en quoi que ce soit la supervision des FAI par la FCC, ce qu’est venu confirmer le discours du président de la FTC, Joseph Simons, de la semaine dernière.
Dans ce contexte géopolitique, le jugement du TGI est une péripétie. Le blocage est facile à contourner […]. Surtout, Renater (le réseau des Universités qui est une infrastructure d’État) n’est pas affecté : on peut toujours accéder à Sci-hub à l’université ! En effet, les éditeurs n’ont pas porté plainte contre Renater. La situation ubuesque est donc que les FAIs sont condamnés par la justice à bloquer un site mais qu’il serait probablement illégal que Renater bloque ce même site.
Le fait que Renater ne soit pas concerné laisse penser que les enjeux du procès sont plus médiatico-politiques que juridico-commerciaux. Les éditeurs adoptent la technique du coup de pression dans les négociations avec le gouvernement, plutôt que de caresser un espoir réel d’éradication de Sci-hub.
Facebook a pu atteindre sa taille actuelle grâce, en partie, à l’absence de lois sur la protection des données lorsqu’il s’est développé. Imposer une norme unique aux entreprises et aux organisations de différentes tailles, avec des ressources différentes et à différents endroits, imposerait à ses concurrents potentiels un désavantage que Facebook n’a jamais eu à surmonter. Comme on pouvait s’y attendre, la vision de Zuckerberg en matière de réglementation de l’Internet fait passer les intérêts commerciaux de Facebook avant ceux de ses concurrents potentiels.
C’est toute la différence entre les supports verrouillés par DRM et les supports libres. J’ai acheté beaucoup de MP3 au fil des ans, des milliers d’entre eux, et bon nombre des détaillants chez qui je les ai achetés n’existent plus depuis longtemps, mais j’ai toujours les MP3. De même, j’ai acheté beaucoup de livres dans des librairies qui ont depuis disparu et même dont les éditeurs ont disparu, mais je possède toujours ces livres. […] L’idée que les livres que j’achète puissent être relégués à une putain de licence de logiciel est la chose la plus grotesque et la plus horrible qu’il soit possible d’imaginer : si l’industrie de l’édition avait délibérément entrepris de détruire tout sens de la valeur intrinsèque, porteuse de civilisation, des œuvres littéraires, elle n’aurait pu faire un meilleur travail.
Cf à ce propos : Où télécharger des ebooks sans DRM ? (lettresnumeriques.be)
Je suis assez âgé pour me rappeler comment le PC a tout changé. Auparavant, les utilisateurs d’ordinateurs dépendaient de systèmes de partage de temps et de terminaux idiots, et c’étaient les entreprises ou les écoles qui possédaient la puissance de calcul centralisée qui prenaient toutes les décisions. Ensuite, nous avons tous disposé de notre propre puissance de calcul directement sur nos bureaux, et nous pouvions en faire ce que nous voulions.
L’arrivée de la version bêta de Windows Virtual Desktop est un signe avant-coureur de la fin de l’ère du PC. Nous sommes sur le point de faire un grand pas en arrière vers ce passé centralisé/contrôlé.
[…] la question de l’euphémisation de la langue figure parmi mes causes de colère les plus violentes. C’est pour moi la pire des brutalités que de vouloir tordre le réel, tordre l’évident, pour le faire entrer dans une gangue asservie aux intérêts de quelques-uns et, surtout, au détriment de tant d’autres. C’est peut-être pour cela que 1984 est l’un des rares ouvrages que je peux relire en boucle. Peut-être pour cela que la description du mal qui y est fait à la langue me semble toujours aussi intolérable qu’indépassable.
Une alternative textuelle est une description d’image pour les personnes [ou outils] qui, pour une raison quelconque, ne peuvent pas voir cette image. Entre autres, c’est une aide pour :
– les personnes mal voyantes
– les personnes qui ont désactivé les images pour enregistrer des données
– les outils de recherche
Le premier groupe – les personnes mal voyantes – est sans doute celui qui bénéficie le plus de l’alternative textuelle. Ces personnes utilisent un lecteur d’écran pour naviguer sur le Web. Le lecteur d’écran transforme l’information visuelle en parole ou en braille. Pour ce faire, il est nécessaire que les images de votre site Web comportent des alternatives textuelles.
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