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le hollandais volant

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Les jours fériés par LCI, correction

mardi 23 avril 2019 à 10:58

Selon LCI, les jours fériés, c’est ça en Europe :

i

On passe sur le fait qu’il manque certains pays.
Aussi étrangement, quand je cherche, je ne trouve pas du tout les mêmes chiffres.

Du coup, voici un correctif.

France : 11 jours fériés (+2 selon les régions).
Allemagne : 11 jours fériés et non pas 9 (+7 fêtes selon les régions).
Royaume Uni : 6 jours fériés et non pas 8 (+4 fêtes selon les régions).
Irlande : 7 jours fériés et non pas 9.
Espagne : 10 jours fériés et non pas 14 (+18 fêtes selon les régions).
Danemark : 11 jours fériés et non pas 9.
Pays-Bas : 7 jours fériés, et non pas 8.

On note qu’à part la France, il n’y a pas un seul chiffre qui sont pareil (dans un sens ou dans l’autre).

Note :

Dans cette liste, la France semble toujours avoir plus de jours fériés que les autres.

Voici donc quelques autres pays que j’ajoute, pour voir si c’est vrai sur une carte complète :

Autriche : 13 jours fériés.
Belgique : 10 jours fériés.
Grèce : 12 jours fériés.
Italie : 12 jours fériés.
Suède : 11 jours fériés.
Finlande : 13 jours fériés.
Pologne : 13 jours fériés.
Luxembourg : 10 jours fériés. 11 jours fériés (la journée de l’Europe a été ajoutée cette année).
Lettonie : 12 jours fériés.
Portugal : 13 jours fériés.
Roumanie : 13 jours fériés.
Lituanie : 13 jours fériés.

(source de ces données)

Du coup, je vais faire comme LCI et mentir.

Voici ma carte :

i
On fait quoi maintenant ?
On en rajoute du coup ?

Ou alors on peut aussi rester comme c’est maintenant et respecter le passé, que ce soit pour plaire ou pour déplaire. Que l’on parle de fêtes d’origine religieuses, historiques, populaires, nationales…

[MÀJ] Éteignez vos appareils

mardi 2 avril 2019 à 12:19

Des fils électriques haute tension.
Pour la màj : voir en fin d’article.

Je viens d’emménager dans un autre appartement qui dispose d’un compteur Linky.

Le Linky, vanté par EDF comme un miracle qui permet par exemple d’activer votre abonnement en un clic (ce qui est bien-sûr faux : dans le noir pendant 3 jours, comme tout le monde, vous patienterez !), a une fonction sympa tout de même (en tout cas par rapport aux compteurs électromagnétiques à plateau rotatifs) : pouvoir voir la consommation instantanée de toute la maison.

Du coup j’ai jeté un œil.

Et j’y voyais quelque chose comme 205 VA (soit environ 205 watts [*]).
Connaissant ça, il est très simple de savoir combien on consomme : 205 W pendant une heure, ça consomme 205 watt-heure, ou 0,2 kWh. Si vous laissez ça pendant 5 heures, vous multipliez par 5 : donc environ 1 kWh. Sachant que le kWh coûte environ 0,15 €, ça permet ensuite d’établir combien ça nous coûte.

Le truc étonnant avec ces 205 VA, c’est que tout semblait être éteint dans la maison : lumière, chauffage, PC, TV, même le frigo n’était pas actif à ce moment-là. J’ai donc cherché à voir d’où tout ça pouvait bien venir…

Juste au-dessus du compteur se trouve le disjoncteur : il y a un bouton pour chaque circuit dans la maison.

J’essaye le circuit sur lequel se trouve la TV, le lecteur DVD, une console : pouf, ça tombe à 179 VA
Je coupe le circuit où sont branchés la cafetière, le robot-mixeur et un autre appareil : 147 VA
Ceux qui portent les chauffages électriques : hop, ça tombe à 93 VA.
Celui où se trouve mon PC éteint, mon écran éteint et un chargeur de téléphone : 81 VA.

Ce n’est pas une surprise qu’un appareil en veille continue de consommer du courant, mais que des appareils continuent de consommer alors qu’ils sont éteints (enfin… « le plus éteint possibles » : vu qu’on vit dans une époque où les TV n’ont plus de bouton on/off du tout, et doivent vérifier 24/7 si quelqu’un touche à la zappette…), c’est carrément aberrant, et surtout autant ! Qu’un circuit consomme 1 W ne m’aurait pas surpris, mais 50 W ?

Le chauffage par exemple : c’est normal que les 5 radiateurs éteints de la baraque me bouffent 54 W en continu ?
Ça représente 40 kW, soit environ 6 € par mois sur la facture. J’ai coupé ces circuits. Non seulement ça réduira la facture de 6 € tous les mois de l’année, mais en plus, ces 54 W sont perdus en chaleur et contribuent (un peu) à vous étouffer durant la canicule !

En tout, en coupant les bons circuits et en mettant des multiprises avec interrupteur (5 euros sur Amazon), je réduis la consommation « en veille » de l’appartement à environ 50 W.
Ils correspondent à la VMC, à la box internet, la sonnette, le radio réveil : les trucs qu’on n’éteint généralement pas.

Évidemment, il n’est pas question de tout couper comme un radin, mais juste de couper les bons trucs et de prendre l’habitude d’utiliser le bouton « on/off » : ce n’est pas l’action de débrancher votre chargeur de téléphone lorsque vous ne vous en servez pas qui vont vous rendre riche (60 centimes sur l’année, youpi), mais plutôt d’identifier les gros postes de consommation et de mettre une multiprise à cet endroit. Couper le « coin TV » (avec vos décodeurs, lecteurs DVD, consoles…) représente déjà quelques euros sur la facture mensuelle.

Dans mon cas, avec environ 130 W en moins, l’économie atteint 170 € sur l’année (dans les faits, probablement un peu moins, car l’hiver le chauffage sera allumé, et les appareils fonctionnent parfois aussi). Mais c’est une ordre de grandeur de l’économie réalisée. Et 170 €, pour donner une idée, ça fait une journée à Disneyland, pour deux (50 € /pers) — repas sur place et un petit souvenir compris, ou alors un joli cadeau, un bon resto, bref, pas mal de fric qui serait autrement perdu.

Maintenant, je ne suis pas là pour vous dire quoi faire. Mais demandez-vous simplement ce que vous voulez faire de votre argent : qu’il parte chez EDF ? Ou dans une activité que vous choisissez ?

À l’heure où il est clair qu’aucune aide ne viendra du gouvernement, ni sur l’argent, ni sur le climat, je donne ici simplement une modeste solution pour agir sur les deux (promis, je ne vous demande pas lequel — de votre porte-monnaie ou du climat — vous motive à agir : ce n’est pas important : dans le cas présent (comme très souvent d’ailleurs), on agit sur les deux à la fois, ce qui est la seule chose qui compte.


Màj 2019-04-03 : il semble que les valeurs des économies soient surestimées ci-dessus. Vous avez été nombreux à me signaler tout ça. Je résume un peu ici.

En effet, je suis parti du principe que 1 VA = 1 W. Ceci est vrai pour les gros postes de consommation (chauffage, four, chauffe-eau, bref, tout ce qui chauffe). Pour les appareils "courants" qui ne chauffent pas (lave-linge, lave-vaisselle, mixeur électrique), on est plutôt de l’ordre de 1 VA = 0,7 W. Le rapport entre VA et watt, c’est le facteur de puissance (dû au fait que nos maisons sont alimentés en courant alternatif, et que les appareils ne réagissent pas tous pareil — voir le commentaire ci-dessous pour plus de détails).

Pour les appareils en veille, le facteur de puissance est beaucoup plus bas, proche de 0,01 (ça je l’apprends grâce à vos retours). Un appareil qui voit par exemple 50 VA ne consomme alors réellement que 1 W ou moins. Or, si les 50 VA sont bien produits par EDF, nous ne sommes facturés que sur ce 1 W. Le fournisseur (EDF) constate donc une perte, mais pas nous (même si cette perte est bien répercutée sur la facture, faut pas rêver).

Est-ce que ça veut dire que ma démarche pour tout éteindre est mauvaise ? Non, bien-sûr : premièrement, ça reste bon pour la planète, et deuxièmement, si tout le monde le fait, ça sera bon également pour le porte-monnaie : si on consomme moins de VA, EDF n’aura plus à les produire ni à mettre ça dans la tarif finale (c’est juste que l’économie est collective, pas individuelle).

Aussi, selon cette source, il est estimé que 1 W de consommé en continu, ça représente 1 € sur l’année (1 W × 0,15/1000 € × 24 h × 365 j = 1,314 €/an).
Ils donnent également les consommations de certains appareils : une télé LCD, ça consomme 10~15 W en veille. Un décodeur TV et un lecteur DVD, un écran de PC, aussi. Le PC, l’imprimante, la console de jeu c’est autour de 5 W. Mis bout à bout, avec tous les appareils de la maison (surtout si on a plusieurs écrans, plusieurs PC, etc.), on arrive assez vite à 50~100 W voire plus, soit facilement 50~100 € par an (voire plus).

C’est nettement plus bas que mon chiffre initial (170 €), mais c’est toujours loin d’être négligeable, et ça reste mieux dans votre poche que sur la facture dans tous les cas.

image de Ryan Lackey

Comment différencier le chinois du japonais (et du coréen) ?

mercredi 6 mars 2019 à 16:04

Prenons un exemple, genre ça :

i
Il s’agit de l’article premier de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Savez-vous dire si c’est du chinois ? du japonais ? du coréen ?

Il y a plusieurs siècles, le japonais dérive du chinois. Le coréen anciennement également (j’y reviens). Les trois langues utilisent des sinogrames, qui représentent un mot, un fait ou une idée. Généralement, la même idée est représentée par des sinogrammes visuellement très proche en chinois et en japonais.

Par exemple, pour un chat :

Pour le chat, les sinogrammes chinois et japonais se ressemblent, non ? Celui du japonais est même quasi-identique à celui du chinois simplifié !

La version coréenne n’a rien à voir, et pour cause : ce ne sont pas des sinogrammes mais du hangeul. Après avoir été inventée au XVIe siècle, ils ont été interdits durant 500 ans (par le roi). Ce n’est qu’au XXe siècle qu’ils ont fait leur retour. Ce système a été créé (il y a longtemps, donc) pour sa simplicité et sa logique : la structure des mots est très rigoureuse et les traits sont très simples. Cela a permis (et permet aujourd’hui encore) une très forte alphabétisation de la population coréenne.

Des trois langues présentées ici, c’est celle qui est la plus simplement reconnaissable : un texte en coréen contient des formes simples (traits, angles, cercles…) propre au coréen. Voici la page « wikipédia » sur wikipédia pour le constater.

Il subsiste, à l’usage, encore quelques caractères issus du chinois (les hanja), mais la majorité des écrits en coréen se font en hangeul.

Bon, et pour le chinois et le japonais ?

Le japonais, contrairement au chinois, utilise plusieurs écritures en même temps. J’en ai déjà parlé dans un article :

Les kanji sont issus des sinogrammes : ils dérivent pleinement du chinois (de l’époque où les chinois contrôlaient le japon). Les kanjis sont souvent complexes et désignent là également des idées, des objets, au lieu de sons.
Les kana, sont des versions très simplifiés des sinogrammes : ils ont nettement moins de traits et sont nés de la simplification progressive de l’écriture de certains kanjis. Contrairement à ces derniers, les kanas désignent des sons (des syllabes, en fait) : il y a un kana pour dire « ra », un autre pour le « ma », ou pour le « mo », « mi »…

Les katakanas et les hiraganas sont des miroirs l’un de l’autre : il y a un tableau pour chaque écriture. Les deux écritures font doublon comme ça, mais ils sont utilisés différemment : les katakanas (ceux aux traits anguleux) sont utilisés pour des mots d’origine étrangers ou des noms propres, alors que les hiraganas (ceux aux traits arrondis) sont utilisés ailleurs.

Enfin, les kanjis sont utilisés pour les mots pour lesquels il en en existe un (« chat » par exemple), même si on pourrait très bien utiliser des kanas à la place.
Généralement, plus celui qui écrit un texte en japonais connaît de kanjis, plus il les utilise (et donc moins il y a de hiraganas).

Avec ça, on peut différencier le japonais du chinois : c’est le seul qui contiendra des kanas ; et les kanas sont facilement visibles : ce sont les caractères au traits moins nombreux. Un texte en japonais est donc bien moins dense que du chinois.

Voici le même texte qu’au début, en chinois et en japonais :

Chinois (simplifié) :

人人生而自由, 在尊严和权利上一律平等。他们赋有理性和良心,并应以兄弟关系的精神相对待。

Japonais (les hiraganas sont en rouge — aucun katakana ne figure dans ce texte) :

すべての人間、生まれながらにして自由でありかつ、尊厳権利と について平等である。人間、理性良心とをけられており、互いに同 胞精神をもって行動しなければならない

Pour comparer un peu plus, voici la première phrase de l’article wikipédia dédié à Wikipédia, en japonais (en rouge : hiraganas ; en bleu : katakana ; en noir : les kanji) :

ウィキペディア(英: Wikipedia)ウィキメディア財団運営しているインターネット百科事典であるコピーレフトライセンスのもとサイトアクセス可能もが無料自由編集参加できる。世界各言語展開されている

Dans un texte, ce sont ces caractères là qu’il faut rechercher : si vous les voyez, c’est du japonais. En particulier, recherchez le (lire « no »), qui est une particule grammaticale (marquant l’appartenance) spécifique au japonais mais relativement courante.

Si aucun kana ne figure dans un texte, en particulier que le , c’est qu’il s’agit certainement d’un texte en chinois.

Partager la culture est un devoir, pas un crime

jeudi 14 février 2019 à 19:18

un livre brûlant
Lire :

Imaginez :

Quels seront les livres qui vont être dé-écrit le mois prochain, et que nous auront le plaisir de ne plus pouvoir trouver nulle-part (sauf au marché noir) ?

Débile, non ?

Bah voilà : les connards du #copyreich font ça avec les films, les séries, la musique, et en fait toute la culture numérique.

Certains écrits ou représentations datant de 3 000 ans nous parviennent jusqu’à aujourd’hui, malgré le fait qu’ils soient sur un support de bois, de peau de bête ou d’os. Combien d’écrits et de représentations ne seront plus là, 3 000 ans dans le futur, à cause de ces salopards qui décident que ça doit rester leur propriété et ne surtout pas le diffuser si ça ne les enrichit pas ?

C’est sûrement pas grâce eux que l’on sait lire les hiéroglyphes et les textes anciens, ou qu’on a accès à toute la culture passée.
Vous imaginez si Champolion avait dit « Au nom d’Hadopi, la pierre de rosette est à moi, je ne vous dirais pas ce qu’elle contient ! ».

Dans ces conditions, le « marché noir » numérique est seul garant de la diversité culturelle, d’aujourd’hui et de demain.

Partager des films, de la musique, des livres… ce n’est pas un crime. C’est un devoir Humain : c’est assurer la pérennité de l’histoire de notre espèce. C’est l’Histoire qui garantit à notre civilisation le progrès et l’empêche de faire les mêmes erreurs plusieurs fois.

image de collective nouns

Les trucs qui me font détester votre site web en 2019

samedi 9 février 2019 à 13:37

Comme le veut désormais la tradition sur ce site, vu que je surfe pas mal sur le net et que je fais également dans le webmastering et le codage de sites web, voici une liste de pratiques de merdes qu’on trouve sur les sites web et qui m’énervent.

Mon premier article du genre date de 2014. J’ai refait une mise à jour en 2017, et me voilà désormais prêt pour en refaire un pour 2019.

Les notifications

le popup de demande de notification
Non, je veux pas de notifications à outrance.

Le HTML5 apporte plein de possibilités aux concepteurs de sites. L’une d’elles est l’ajout de notifications : un site web, un onglet peut ainsi envoyer une notification au navigateur et même au système. La notif s’affiche alors avec le reste des notifs du système.

Je le dis ici : non, je ne veux pas que votre site me notifie de quoi que ce soit. Je suis assez grand pour regarder l’onglet quand j’en ai envie. Et un popup qui me demande l’autorisation pour pouvoir afficher des notifs, c’est chiant car ça finit de toute façon systématiquement sur « ne jamais activer les notifications sur ce site ».

Rendez-nous plutôt les flux RSS ! C’est comme ça qu’on veut rester au courant des nouveautés de votre site. Ça marche très bien, le RSS.

(Et @Mozilla (et les autres navigateurs) : pitié, utilisez l’outil de notification du SYSTÈME, pas votre truc perso. Sous Mate, Firefox ne respecte pas Notify-OSD et c’est moche).

La géolocalisation

le popup de demande de localisation
Non, tu n’as pas à savoir où je vis.

Ok, celle-ci ne date pas de cette année, mais de plus en plus de site le demandent quand-même, et c’est généralement de façon totalement illégitime : que Google Maps ou OpenStreetMaps me le demande, ok, c’est normal. Mais ton blog personnel, non. Je viens ici pour lire ce que tu a à dire. Toi t’as pas besoin de savoir à 5 mètres près où je vis.

Les bots de hotline

le chatbot de la sncf
Oui ! J’ai une question : tu peux te casser, je suis en train réserver un billet de train, ok ?

Vous arrivez sur un site quelconque et un popup s’ouvre avec un soi-disant opérateur qui vous parle : « Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? ». C’est particulièrement vrai pour les sites des SAV, de certains FAI, mais aussi quelques marchands en ligne.
Ils ne sont pas nouveaux, et à l’heure où je publie cet article ils sont moins présents (et moins pourris aussi), mais ils ne remplacent pas encore un formulaire bien foutu.

Un autre truc qu’ils ne remplaceront pas, c’est un humain à qui parler. On s’en fiche de votre chatbot. On ne veut pas parler à un robot. Si votre site est merdique au point que même vous vous savez qu’on aura besoin d’aide, je vous conseille plutôt de virer votre équipe de web-dév pour en recruter un autre.

Si votre site est merdique, la priorité est de le rendre plus accessible, pas de nous tenir la main pour contourner la merde.

À la place, mettez plutôt une page de contact (qui fonctionne) ou un e-mail / numéro de téléphone en bas de la page. C’est beaucoup plus efficace et vos utilisateurs vous remercieront.

Les sites qui stockent les mots de passe en clair

Ça ne se voit pas tout de suite, mais quand on s’inscrit sur un site, votre pseudo et votre mot de passe doivent être stockés quelque part. Comme ça, on peut se connecter la prochaine fois et le site vous reconnaît.
Il arrive que vous oubliez votre mot de passe. Dans ce cas, on utilise une fonction « mot de passe oublié » et le site enclenche une procédure de restauration du mot de passe. Si le site est bien fait, il envoie un lien sur votre boîte mail. En cliquant dessus, votre mot de passe (celui que vous avez oublié) est effacé de la base de donnée du site et vous êtes invités à en entrer un nouveau.

Si le site est mal foutu, alors l’ancien mot de passe vous est renvoyé par e-mail.

À première vue, vous renvoyer le mot de passe peut semble plus pratique et plus rapide. En réalité, il s’agit là d’une très mauvaise pratique.

En effet, ça signifie que le site peut connaître votre mot de passe : donc qu’il est stocké en clair dans la base de données, virtuellement à la vue de n’importe qui. La solution est alors de créer un « hash » du mot de passe (en gros, un code produit à partir du mot de passe, mais avec lequel retrouver le mot de passe est impossible). Comme ça, quand on se connecte, on recalcule le hash et c’est lui qu’on compare à ce qui se trouve dans la base de données. Comme ça, le site ne connaît pas votre mot de passe, et les administrateurs et les pirates non plus. C’est beaucoup plus sécurisé et c’est la bonne méthode aujourd’hui.

Sauf qu’en 2018, il y a toujours des sites qui stockent des mots de passe en clair… Et ça devient très grave. Même la CNIL condamne ces pratiques…

Les sites qui interdisent certains caractères dans le mot passe

C’est symptomatique du point précédent : si l’on stocke correctement un mot de passe, on le fait sous la forme d’un hash (donc une chaîne alpha numérique, empreinte du mot de passe). N’importe quel caractère peut être donné, ça finit toujours en hash.

Si l’on n’utilise pas un hash, alors oui il faut vérifier que le mot de passe ne va pas corrompre la base de données (et encore, avec les requêtes préparées, ce problème ne devrait plus en être un).

Quoi qu’il en soit, si je veux mettre @%£*ע#$☢☹⚠ dans mon mot de passe, je devrais pouvoir le faire. Quant à mettre une limite afin que les néophytes ne se trompent pas, ça revient à tirer tout le monde vers le bas.

Ça serait comme forcer tout le monde à boire de la purée ou de la bouillie sans aucun allergène sous prétexte que certains ne peuvent plus mâcher ou ne peuvent pas tout manger.

Éduquez plutôt les internautes, au lieu de faire un compromis sur la sécurité. À vous de voir : est-il plus probable que Mme Michu se trompe de mot de passe à cause de vous, ou que la CNIL vous tombe sur le dos avec 500 k€ d’amende pour un défaut dans votre sécurité ?

Les sites qui t’envoie un mail à chaque fois que tu te connectes

Certains sites t’envoient un mail à chaque fois que tu te connectes dessus. Si d’un point de vue sécuritaire ça peut paraître louable, ça fait surtout pas mal de spam.

En particulier, c’est ce que fait OVH Telecom, quand je me connecte à leur interface. Déjà, je me connecte depuis chez moi (donc avec l’IP qui m’est attribué), donc a priori ça ne devrait pas être frauduleux. Aucun moyen de désactiver ça, et aucun moyen de me mettre sur liste blanche. Mais surtout, c’est juste un e-mail pour me dire « vous vous êtes connectés » : il n’y a pas de 2FA ni rien.

Je ne vois pas trop l’utilité dans ce cas : si un pirate cherche à changer mon mot de passe, c’est à ce moment-là qu’il faut m’envoyer un e-mail (éventuellement avec un lien pour le changer).

Les e-mails de connexion qui arrivent en retard

Certains sites, que ce soit pour changer ton mot de passe ou justement confirmer une connexion, t’envoie un e-mail avec un lien de connexion. Ça c’est bien seulement si l’e-mail arrive dans les 30 secondes après avoir voulu se connecter.

S’il faut attendre ne serait-ce que 5 minutes, alors ça devient vite très chiant (oui on est la génération pressée, désolé).

Bien-sûr, je ne parle pas d’un grand site français qui met jusqu’à 4 heures pour envoyer un e-mail

Les pop-up pour le pistage

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Encore heureux que tu respectes mon choix, connard !

Les navigateurs prévoient une fonction qui permet de spécifier au site visité qu’on ne souhaite pas être pisté. C’est plus ou moins respecté par les sites, mais ça a le mérite d’exister.

Certains sites n’ont pas vraiment compris les principes de base du « ne pas faire chier l’utilisateur » et qui affichent alors un joli pop-up en JS « Vous avez demandé à ne pas être pisté. OK/Annuler ». Suivi d’un second pop-up « Nous respectons votre choix. OK/Annuler ».

Ces popup sont bien-sûr bloquants et mettent en avant l’onglet en question (donc si t’étais en train de lire un truc dans un autre onglet, t’es dérangé).

Conseil aux pages-web :

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(cf ce mème)

Respectez l’utilisateur et son choix. C’est son choix, vous respectez, point.

Les pop-up RGPD

Comme si les pop-up pour s’inscrire, pour follower, pour donner l’e-mail, pour accepter les cookies, pour demander la géolocalisation, pour confirmer le pas-de-pistage, pour demander de désactiver la pub, pour recommander Chrome, pour nous dire d’activer Flash… ne suffisaient pas, désormais il y a le RGPD.

C’est le règlement qui oblige les sites à nous demander la permission pour utiliser certains cookies. Au fond c’est une bonne chose, mais encore une fois, la façon dont c’est implémenté par les différents sites fait que c’est une entrave constante à la navigation.

Non seulement ces popup sont très chiants, mais surtout ils ne servent à rien : dans 90 % du temps, ils ne présentent qu’un bouton pour tout accepter (chose qu’ils veulent) et jamais pour tout refuser (choser qu’ils craignent) ; et comme nous on veut lire le putain d’article, on est obligé de tout accepter et au final le RGPD n’aura servi à rien. Enfin si : maintenant en cas de problème, le site pourra se défausser sur nous : « ah, mais mon bon monsieur, vous avez accepté et maintenant votre numéro de téléphone est dans la nature ».

(Et à vrai dire, ça fait plutôt double emploi avec la fonction déjà présente dans mon navigateur pour bloquer le pistage, et celui pour bloquer les cookies tiers, mais c’est un problème d’incompétence de nos élus).

Les mesures anti-scroll

J’ai déjà parlé des mesures anti-clic-droit l’an dernier, et des mesures visant à capturer les événements qu’on produit en faisant des raccourcis claviers (Alt, Shift, etc.). Jusqu’à récemment je n’avais encore pas vu un autre truc : une méthode qui m’empêche de produire un « clic-molette » sur la page, pour scroller très vite tout en bas ou tout en haut.

Du coup, sur une page de 3km, je vois obligé de faire fumer la molette manuellement. C’est ridicule : arrêtez de capturer les événements par défaut !

Laissez notre souris et notre clavier tranquilles, à la fin ! Si vous voulez utiliser des raccourcis clavier, il existe déjà un truc pour ça (les accesskey). C’est ensuite le navigateur qui fait en sorte que ça n’entre pas en conflit avec les autres raccourcis claviers.

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