La technophobie à la française passe ces temps-ci par la nomination des mots nouveaux pour remplacer les mots issus de la langue de
Secouejavelot. Depuis au moins deux ans, on ne dira plus les insultes procapitalistes américains «
hashtag », «
back-office », «
bigdata » mais respectivement «
mots-dièse », «
arrière-guichet », et «
mégadonnées ».
On pourra également prétendre que je suis en train de publier sur un
blogue (et non plus ni un blog, ni même un
web-log) et que une petite image se nomme une imagette et non «
thumbnail » (terme dont l’énonciateur risquera bientôt la prison).
Cela me semble un peu poussé, mais j’entrevoie déjà un temps où, rentrant du travail et filant sur le canapé pour regarder un film, on m’interdira d’ouvrir une boîte d’un DVD pour en glisser le disque dans le lecteur BluRay. À la place, j’ouvrirais plutôt la boîte contenant le
disque numérique polyvalent pour l’insérer dans le lecteur de
rayon-bleu (appareil fonctionnant sur le principe de l’ALESR, je le rappelle), ou alors visionner directement le dit film via le
inter-réseau grâce à la
boîte-directe de mon FAI (fournisseur d’accès à
inter-réseau)
pas du tout favori.
M’empêchera-t-on ensuite d’écouter un fichier
GE3, téléchargé depuis l’
inter-réseau, sur mon
ordiphone (au moyen d’un câble
BSU, d’un réseau
FiSF ou
Dentbleue). De toute façon, après ça, j’irais naviguer sur la toile et envoyer des minimessages sur mon
parta-lien après avoir ouvert mon logiciel
RenardDeFeu sur
LinuxMenthe (
PetitMou Fenêtres ou Pomme Mac SE 10, c’est selon).
N’est-ce pas ridicule ?
Espèrent-ils vraiment nous forcer à utiliser ces mots, sous prétexte qu’ils sont approuvés par le ministère ?
Alors oui, je suis d’accord que la langue française évolue, qu’il faille intégrer des mots nouveaux, en inventer d’autres. Mais est-il vraiment nécessaire d’en créer dans le but — que dis-je :
l’espoir ! — qu’ils remplaceront un jour les mots d’origine étrangère qui circulent dans la langue courante depuis des décennies ?
Surtout que, n’oublions pas, que la plupart des mots simples sont, orthographiquement parlant, complètement massacrés sur les réseaux sociaux, comme
livre-visage ou
trèsgrandnombre+ voire
Piouteur… Les usagers de ces
sites-toile ne savent ainsi même épeler les mots « ça », « comment », « salut » ou « bien ».
J’ai du mal à comprendre cet acharnement à tuer et complexifier la langue française avec des terminologies ridicules alors que les mots simples de la langue plus que courante ne sont pas maîtrisés.
À part tenter de vouloir rendre la langue française ridiculement barbare, je ne vois pas, non…