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le hollandais volant

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Free Mobile : bloquer tous les démarcheurs

mercredi 4 janvier 2023 à 18:15

Un écureuil au téléphone.
Free Mobile propose un système de filtrage des appels, entrants ou sortants, assez poussé.

Ça tombe bien, je suis client chez eux, et depuis le 1ᵉʳ janvier, les démarcheurs ne peuvent utiliser qu’une liste précise de numéros, à savoir :

01 62 ** ** **
01 63 ** ** **
02 70 ** ** **
02 71 ** ** **
03 77 ** ** **
03 78 ** ** **
04 24 ** ** **
04 25 ** ** **
05 68 ** ** **
05 69 ** ** **
09 48 ** ** **
09 49 ** ** **

Autrement dit, pour bloquer — en théorie — tous les démarcheurs, vous pouvez créer 10 règles de blocages et le démarchage sera du passé.
Bien-sûr, ça serait le cas si tous ces harceleurs publicitaires respectaient les règles. J’en doute. Néanmoins, un tel filtrage devraient en bloquer un certain nombre.

Si vous êtes client Free Mobile, allez dans votre espace client > mes services.

Activez l’option (gratuite) du filtrage des appels :

Capture d’écran Free.
Ensuite, cliquez sur le petit crayon pour ajouter des règles :

Capture d’écran Free.
Vous avez alors un formulaire comme ça :

Capture d’écran Free.
Ce formulaire est assez rapide à comprendre, mais il est un peu bugué.

En particulier pour ce qui est de « entrante » et « sortante » : si vous cochez les deux, seul le « sortante » ne sera pris en compte. Le mieux est donc de ne cocher que le « entrante », et de remplir le reste exactement comme suit, puis de valider :

Capture d’écran Free.
Ensuite, vous faites pareil pour les autres numéros, avec à chaque fois les 4 premiers chiffres de la plage de numéros de démarchage, puis un astérisque « * ».

À la fin, vous aurez toute la liste de bloquée :

Capture d’écran Free.
Et voilà, normalement plus aucun numéro de démarchage — en tout cas ceux qui respectent la loi — ne devrait vous parvenir, quel que soit votre téléphone (Android, iOS…) car le filtre se fait directement au niveau de l’opérateur téléphonique.

Il est même possible (à vérifier, chez les clients Free pour le téléphone fixe) que ça bloque aussi sur votre fixe.

On verra si ça marche.
Autrement, quel que soit votre opérateur, il y a l’application Orange Téléphone qui est pas mal du tout. Elle a une grande base de données de numéros fumeux, renseigné par les utilisateurs. Une fois installée, l’application regarde le numéro appelant et bloque (ou rend silencieux) un appel détecté comme étant du spam.

L’appli Orange :

image d’en-tête de Brecht Bug

« J’ai pas besoin de pneus neige, j’ai un 4x4 »

mardi 3 janvier 2023 à 18:37
gneugneugneu j’ai pas besoin de pneus neige, j’ai un 4x4.

Combien de fois faut pas l’entendre ça ?

Regardez les comparatifs : 4WD VS Winter Tyres - Do you need winter tyres if you have 4WD? - YouTube.

Là il fait le test, sur la neige :

Le résultat est sans appel : ce sont les pneus qui font tout. Et pas qu’un peu : la différence est grande.

Maintenant deux choses très importantes que n’ont absolument pas compris ceux qui râlent contre la loi Montagne (la loi obligeant les équipements hivernaux dans certains départements) :

  1. Les pneus neige ne sont pas juste des pneus avec plus de crampons.
  2. Les départements concernés ne le sont pas seulement parce qu’il y a plus de neige.

Concernant le #1 : La gomme est différente également.
Par temps froid, le caoutchouc se vitrifie (au niveau moléculaire) et devient dure et lisse comme du verre. Dans les pneus été, la température de transition vitreuse (T°g) est à environ 7 °C.

Dans les pneus hiver, il est beaucoup plus bas (ce brevet de Michelin parle d’un T°g entre 0 °C et −80 °C) : la gomme reste tendre et le pneu conserve son adhérence et sa souplesse.

Donc on peut bien avoir un Hummer si on veut, mais si on a des pneus glissants comme du verre, ça reviendra à rouler sur des peaux de bananes.

Concernant le #2 : Les départements concernés sont montagneux, ce qui signifie qu’il y a des montés et des descentes partout. Je parle de pentes >5 % avec 100 à 400 m de dénivelés à chaque fois, quand c’est pas nettement plus localement, y compris sur autoroute, et globalement absolument partout. Ce n’est pas le Nord ou la Belgique (ni les Pays-Bas) où la seule montée est celle du trottoir que vous obstruez.
Et une montée, c'est franchement pas comme du plat. Même avec 2 cm de neige, si vous n'avez pas l'équipement qu'il faut, c'est simple vous restez en bas.

Et donc au milieu de route, incapable de vous ranger. Quant à ceux qui descendent, le freinage est difficile est ça sera l'accident. Et comme vous n'avez pas l'équipement adéquat, vous n'êtes pas en situation de rouler et vous serez déclaré responsables.

Voilà un autre exemple, où ils comparent une citadine en traction et 2 pneus hiver, et un 4x4 avec quatre pneus été. Certes, le 4x4 est bien plus lourd dans leur test. Mais il l’est aussi dans la réalité : votre 4x4 est plus lourd qu’une petite voiture, et finira dans le fossé dès qu’il y a un peu de neige.

Et concernant les pneus 4 saisons ?

Voir ici et .

Là le résultat est plus mitigé :

Si on devait classer tout ça, du meilleur au pire et en extrapolant sur les configurations qui n’ont pas été essayées :

  1. 4x4 en pneu hiver
  2. 4x4 en pneu quatre saisons
  3. 2x4 en pneu hiver
  4. 2x4 en pneu quatre saisons
  5. 4x4 en pneu été
  6. 2x4 en pneu été

On constate qu’avoir des pneus adapté est plus important qu’une transmission intégrale (4x4). Le pneu 4 saisons est un bon compromis, mais sur la neige, il ne vaut pas un pneu hiver (et en été, en termes de consommation de carburant et usure, il ne vaudra pas un pneu été).

En ce qui me concerne : je continuerais à faire changer mes pneus deux fois par an : pneus été en été, et pneus hiver en hiver.
En hiver, je le fais par souci de sécurité : j’ai déjà roulé dans la neige, et les pneus hiver s’en sortent parfaitement, y a pas à dire. Ça reste une conduite sur la neige, mais ça n’agit pas comme des skis.

Et en été, par souci d’économie.
Aucune loi n’interdit d’utiliser un pneu hiver en été, c’est juste que si c’est pour bouffer les pneus en 1 000 km, c’est pas la peine.

Si le pneu hiver est adapté en hiver car reste tendre et conserve son adhérence, en été il est beaucoup trop tendre et s’use très vite, en plus de provoquer une surconsommation importante (beaucoup de pertes de couple dans le caoutchouc).

J’estime, mais il faudrait tester (je ne les ferais pas), que jongler avec deux sets de pneus revient moins cher que conserver juste un set de pneus 4 saisons. Ok, y a pas le changement à faire, mais le pneu 4 saison sera bouffé plus rapidement que les autres dans leur saison respective. Qui plus est, en été, le pneu été offrira un net avantage en termes de consommation de carburant : moins de pertes élastiques dans la gomme.

Et faut pas oublier que ce n’est pas une dépense supplémentaire : pendant que vous roulez en pneus hiver, les pneus été ne s’useront pas, et vice-versa. Vos deux sets combinés dureront par exemple 5 ans, là où un set seul durera 2,5 ans (voire moins, vu que l’usure sera plus rapide à cause de l’usage par des temps inappropriés).

Cartouches de GameBoy : comment différentier les authentiques des contrefaçons ?

dimanche 1 janvier 2023 à 12:58

Nostalgie oblige, il m’arrive parfois de chercher de vieux jeux de GameBoy (GB, GBC, GBA…) en ligne ou sur les brocantes, mais il faut faire attention car il circule de fausses cartouches.

Les fausses cartouches sont des système de jeu fonctionnels, mais la cartouche et le circuit à l’intérieur ne sont pas authentiques. Généralement ce sont des circuits récents et dans lequel on a enregistré le jeu que l’on veut puis qu’on a mis dans une cartouche elle aussi « fausse ».

Personnellement j’ai surtout constaté ça avec les jeux Pokémon (rouge, bleu, jaune, or, argent, cristal…) car ce sont ceux que je recherche.
Si vous voulez simplement jouer, ces cartouches vous le permettront sans problème et pour sûrement moins cher.

Mais si vous souhaitez une cartouche de jeu authentique, il faudra faire attention. Cet article vise à montrer comment différencier les fausses cartouches de cartouches authentiques.

L’examen est purement visuel, mais ça se fait très bien. Il y a plusieurs indices qu’on va voir ici.

L’effet « cheap »

Les contrefaçons sont essentiellement « cheap » : la facture est mauvaise, le plastique mal ébavuré, et les deux faces de la cartouche (qui sont maintenues par une vis) ne sont pas forcément l’une en face de l’autre. On voit que c’est du travail bâché, qu’on qualifierait couramment de « chinoiserie » bas de gamme.

i
La qualité globale de la cartouche n’est pas la même : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La vis de maintien

Sur la cartouche, repérez la vis au dos.
Sur les cartouches GameBoy, ou GameBoy Color (ou Compatible GameBoy Color), bref, les grandes cartouches, la vis est une étoile à 6 branches vers l’extérieur (forme mâle) :

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La vis sur la cartouche est différente : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La plupart des contrefaçons ont une vis à trois branches vers l’intérieur (les branches sont « femelles »). Sur la GameBoy elle-même, Nintendo utilise des vis à trois branches, mais sur les cartouches ils ont toujours utilisé des vis à 6 branches.
Les cartouches pour GameBoy Advance comportent-elles bien des vis à trois branches.

Les inscriptions sur la cartouche

Un signe qui ne trompe pas : la cartouche authentique indique « Game Boy® » et de l’autre côté une fine bande avec « Nintendo ».
La plupart des fausses cartouches montrent « Game » et rien de l’autre côté.

i
Les inscriptions sur la cartouche diffèrent : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La fiche de connexion de la cartouche

Sur la plupart des jeux (tous ?), en tout cas sur les jeux Pokémon, la cartouche ferme entièrement au niveau de l’entrée.
Sur certaines contrefaçons, on note une ouverture :

i
La cartouche doit être fermée au niveau de la fiche : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La dimension du circuit

La plupart des jeux GB et GBC ont un circuit qui fait la dimension de la cartouche. Certains jeux parmi les plus récents ont une cartouche au format GB, mais un circuit au format GBA (moins haute).
Dans les contrefaçons, notamment des jeux Pokémon, le circuit est petit dans une grande cartouche. Nintendo n’a jamais fait ça.

Cela peut se voir par transparence :

i
Certaines cartouches contrefaites ont un circuit plus petit, visible par transparence. Sur la cartouche authentique, la transparence ne fonctionne pas.

Conclusion

Voilà comment déceler les faux jeux qui circulent.

Notez que si vous achetez un jeu qui semble authentique mais dont la sauvegarde ne fonctionne pas, c’est sûrement parce que la pile interne (de la cartouche) est morte. Ces cartouches, anciennes, portaient une pile bouton (CR1616 ou CR2032 typiquement qui permettait d’alimenter la mémoire et de maintenir la sauvegarde intacte. C’était avant l’utilisation de mémoires flash, qui elles n’avaient pas besoin d’être sous tension en permanence.

Ces piles pouvaient fonctionner 10 ans sans problème, mais pour un jeu Pokémon Rouge ou Jaune, dîtes vous que ces jeux sont sortis il y a environ 23 ans en France. La pile est donc vide depuis des lustres.

Pour continuer à jouer, il faut changer la pile en dessoudant l’ancienne et en en soudant une neuve (qu’on trouve facilement en ligne, avec les languettes de fixation).

EDF & l’effet « Bison Futé », ou comment espérer à tout prix se tromper

lundi 12 décembre 2022 à 18:19

des pylônes électriques au Canada

L’effet Bison Futé ?

Ce que j’appelle l’effet Bison Futé personnellement, car il ne me semble pas que ce soit le nom « officiel », date de l’époque avant Waze et compagnie.
C’est un peu le contraire d’une prophétie auto-réalisatrice. Peut-être une prophétie auto-inhibitrice ?

Bison Futé, à la télé (et pas que) c’était une « météo des autoroutes », où on annonçait le soir les prévisions de bouchons sur les routes pour le lendemain.
Chaque journée pouvait alors être classée verte, orange, rouge ou noire en fonction de la prévision. Vert signifiant un trafic fluide, noir un trafic fortement bouchonné, très dense, avec beaucoup de monde sur les routes.

L’idée était que les gens sachent à quoi s’attendre et se préparent, voire décalent leur départ ou modifient leur trajet.

L’effet, tel que je l’appelle, c’est que si un jour était annoncé « noir », la circulation pouvait finalement être fluide si suffisamment de gens modifiaient leur trajet.

Paradoxal ?

Oui à première vue, mais en réalité c’est logique : si la journée était noire sur une route donnée, une partie des gens, prévenus, préféraient faire un détour, libérant ainsi l’autoroute. Le trafic routier était alors dilué sur les autres routes ou bien dans le temps (si l’on décalait le départ un peu plus tôt dans la journée).

Bien-sûr, une bonne partie des gens en concluaient que Bison Futé ne fonctionnait pas et s’étaient trompé dans leur prévision. Mais pour Bison Futé lui-même, se tromper comme ça était le signe que le système fonctionnait parfaitement : non seulement la prévision était fondée, mais l’attente que les gens évitent la route noire se réalisait.

À l’époque, tout ça était basé sur les dates de début des vacances, de fin des vacances, des sondages dans la rue ou ailleurs, et probablement — déjà à l’époque — des informations obtenues au niveau des hôtels ou agences de voyage pour savoir quels étaient les jours où beaucoup de personnes avaient prévu de partir.

Aujourd’hui, les bouchons sont affichés en temps réel par Waze (Google), Apple, Tomtom… Ces entreprises, via votre GPS ou votre téléphone savent où vous êtes (via la géolocalisation) et savent donc si beaucoup de personnes sont au même endroit ou n’avancent pas sur une route (ie : un bouchon). L’algorithme qui propose l’itinéraire peut alors recalculer le trajet pour éviter les zones bouchées, le tout en direct.

Ça marche bien (même s’il est possible de troller l’algorithme en se promenant avec 99 téléphones sur soi et faire croire à Google Maps qu’il y a autant de voitures coincées dans un bouchon)

Quel rapport avec EDF ?

On peut mettre ça en parallèle avec Ecowatt, qui est un peu la météo de l’approvisionnement de notre électricité. Ici aussi, on a des prévisions de journées verte, orange, rouges, et ici aussi il est attendu que les gens prennent leur dispositions pour éviter la panne.

En effet, EDF (ou ses filliales RTE, Enedis, etc. qui gèrent le transport du courant dans les fils électriques et la distribution aux clients) publie chaque jour les prévisions pour les 2-3 jours à venir. S’ils prévoient subitement un jour « rouge », ils s’attendent à ce que les gens coupent leurs appareils électriques ou décalent leur consommation.
Le risque est réel : EDF préférera (et à raison) couper des portions du réseau afin de soulager ce dernier. Car si ce n’est pas fait, et que le réseau finit en surcharge, on risque une énorme panne : le « black out », qui mettrait des jours à être rétabli (on ne rallume pas une machine électrique de la taille d’un pays avec un simple bouton).

Maintenant, si tout le monde joue effectivement le jeu, alors le réseau est soulagé, les coupures ne sont pas nécessaires et la journée « rouge » n’a finalement pas viré à la « catastrophe ».

C’est l’effet Bison Futé : le fait que la catastrophe prévue ait été évitée par l’action collective des gens pour éviter ladite catastrophe.

Ce système est bien pensé, je trouve; mais il est aussi risqué.

Il y a un fort risque qu’un grand nombre de personnes, par incrédulité ou simplement par manque de compréhension, finissent par penser que si y a pas de coupure les jours rouges, c’est que EDF ment ou se trompent, et que finalement éteindre les appareils est totalement inutile, et du coup ne le font plus.

Or c’est bien tout le contraire : s’il y a une prévision de coupure, que les gens agissent et évitent la coupure, ça ne veut pas dire que la prévision était fausse ! Ça veut dire que les actions de tout le monde ont porté leur fruit. Et surtout : qu’il faut continuer !

Inversement, chez EDF, ils ne doivent pas tomber dans le piège inverse : vu que la coupure a été évitée un jour rouge, ça ne signifie pas que le lendemain, initialement prévue rouge aussi, peut être passée verte.
Car là, le risque serait que tout le monde se dise « ok, c’est bon, on peut tout rallumer », et hop, black-out. Mais je ne crains pas trop que ça se produise.


Ce qui suit n’est qu’un avis complémentaire.

Oui, on a des soucis d’électricité actuellement.

L’hiver vient seulement de commencer, le parc nucléaire n’est pas encore totalement remis d’une grosse opération de maintenance (pour cause retard Covid), et le parc renouvelable peine à fonctionner à cause d’une météo qui ne s’y prête pas. Heureusement, les barrages hydro à sec à cause de cet été sont globalement à un niveau normal (c’est toujours ça).
Bref, l’approvisionnement est tendu.

Pourtant il n’y a pas encore eu de coupures : tout est géré à la perfection, et c’est un travail très compliqué d’ajuster la production à la demande à la minute près, car si c’est mal fait, tous les systèmes, des centrales jusqu’à votre télé, en passant par tous les postes de transformation, compteurs ou armoires électriques, peuvent se mettre en défaut, et là c’est le black-out et tout être relancé, dans l’ordre et tout doucement.

Aussi, si personne ne change ses habitudes, des coupures il y en aura.

Par contre, si tout le monde joue le jeu, on passera probablement l’hiver sans coupures. Mais pour ça, il faut continuer à jouer le jeu.

Maintenant, je dis aussi que si nous passons l’hiver sans coupure, ça sera grâce à l’action de chacun et chacune d’entre nous qui auront agi, et ça sera une victoire. Et pour ça, il faudra qu’on se remercie réellement. Rendez-vous à la fin de l’hiver pour le voir.

Mais ne vous y trompez pas : si EDF dit rouge et que finalement tout se passe bien, c’est signe que le système fonctionne exactement comme prévu.
Pas que les prévisions sont mauvaises. Ne vous laissez pas avoir par l’effet « Bison Futé ».

image d’en-tête de Indigo Skies

Foutez-moi la paix avec le « patriotisme »

lundi 24 octobre 2022 à 18:15

I served the soviet nation meme.
Une petite réflexion sur le « patriotisme ».

Certains se disent amoureux de leur pays, prêt à combattre pour lui, le défendre ou même de mourir pour lui. C’est quelque chose que je peux comprendre : chacun a le droit d’aimer ce qu’il veut, et de mener le combat qu’il souhaite, ainsi que de juger si ce combat doit aller jusqu’à la mort — sa mort — ou non.

Je comprends, donc, mais je ne partage pas. Du tout.

Personnellement, il m’est totalement égal d’être un ressortissant d’un pays ou d’un autre. Je n’éprouve ni amour, ni haine, et ne ressent ni honte ni fierté de ma nationalité, ni d’aucune autre.

C’est quelque chose que je n’ai pas choisi et pour lequel je manifeste de l’indifférence.

Maintenant, je fais partie des gens qui vivent dans un pays, la France, alors qu’ils sont nés dans un autre, les Pays-Bas. Est-ce que ce changement était mon choix ? Non. Est-ce qu’il l’est désormais ? Oui. Est-ce que je suis content de ça : oui. Mais je ne le dois pas à ces deux états.

Vivre en France est un choix désormais, pour moi. Est-ce que je considère dès lors devoir quelque chose envers ce pays ? Non. Ce pays me donne-t-il quelque chose, lui ? Non.

Alors oui, comme les Français « français », j’utilise des services publics et des infrastructures au quotidien. Tout ceci sont des biens communs accessibles à tout le monde.
En tant qu’habitant ici, je fais ma part en travaillant et payant des charges, des impôts, des taxes, en participant à la vie de ce pays. Je participe à ça, comme tout le monde, comme n’importe qui — Français ou non-Français — en France. J’estime, qu’en faisant ce qu’ils me disent de faire pour avoir le droit de m’établir ici, je me suis acquitté de toute redevance envers ce pays.

Quant aux Pays-Bas ? J’y suis né, comme mes parents et mes ancêtres sur un certain nombre de générations. J’y ai également vécu plusieurs années, et je m’y rends de temps à autre. Une partie de ma famille y vit.

Bien-sûr que je partage quelque chose avec ce pays ! Mais ce n’est pas pour ça que je tire un quelconque honneur à ça. Si je vais aux Pays-Bas, ce n’est sûrement pas pour faire plaisir à l’État néerlandais ou à satisfaire un sentiment patriotique.

Le fait que je sois de nationalité néerlandaise, à la limite, ça constitue un sujet de discussion, ou un axe de comparaison entre les deux modes de vie, français et néerlandais.

C’est plutôt de ça, de cette expérience, que je suis fier : avoir vécu ailleurs et ici, et être en mesure de comparer les choses, de rapporter des bonnes idées d’ailleurs, ou de qualifier de mauvaises celles d’ici grâce à un œil extérieur qui peut prétendre savoir des choses que quelqu’un qui n’est jamais sorti ne peut juste pas connaître.

Mais cela, je ne le dois qu’à moi. C’est moi qui suis allé là-bas et suis revenu, comme n’importe qui peut le faire, et pour des raisons qui me regardent.

Donc, non. Non je n’ai aucun sentiment de patriotisme, ni envers le pays où je suis né, ni envers le pays où je vis. J’aime la localité, ainsi que le mode et le rythme de vie en France, mais ça n’a rien avoir avec le fait d’aimer la France en tant que patrie. On peut très bien être fier et vivre ailleurs. Perso je préfère vivre ici tout en étant indifférent.

Pour moi, encore, la nationalité ce n’est rien de plus qu’une donnée administrative qui dit à quel groupe arbitrairement défini on a décidé que je faisais partie. À aucun moment on m’a demandé mon avis. À aucun moment on s’est préoccupé des avantages que cela me procurerait. À aucun moment je n’ai à dire « merci » pour ça.


Ce billet fait suite à la guerre déclarée par la Russie à l’Ukraine, et plus précisément au fait que beaucoup de Russes désormais enrôlés de force dans l’armée, choisissent de se rendre à l’Ukraine, d’eux-mêmes, immédiatement, simplement parce qu’ils ne veulent pas combattre.

Et je comprends tout à fait ça : ces gens n’ont pas choisi de combattre. On les a forcés. Un état, qui n’a jamais fait quoi que ce soit pour eux, les a forcés.
À leur place, je ferais pareil.

Je soutiens ces gens dans ce choix, et ils n’ont pas à être moqués ou pointés du doigt : entre l’enrôlement forcé dans l’armée avec une mise à mort certaine au bout, et se rendre pour éventuellement refaire sa vie de l’autre côté, le choix est vite fait.

Pour aller plus loin : je n’ai rien contre les corps armés, tant que les gens qui se font la guerre entre eux le font volontairement et en connaissance de cause. Je pense aussi que c’est un mal nécessaire : la nature humaine est ainsi faite qu’il y aura toujours des sentiments belliqueux entre différents groupes de gens, différents peuples, et il me parait nécessaire de pouvoir se défendre contre ça (ou, de l’autre côté, d’attiser les rancœurs et la guerre, si tel est la volonté populaire : qui sommes-nous pour décider ?).
La seule chose que je ne peux accepter, c’est qu’on oblige les gens à aller se faire la guerre contre leur volonté.

Après tout, si personne parmi la population ne veut aller à une guerre décidée par un chef, peut-être ce dernier devrait-il ne pas faire la guerre et respecter la volonté de son peuple ? Et inversement : si t’es pour la guerre mais pas prêt à y aller toi-même, t’as pas à dire aux autres ce qu’ils doivent faire ou pas faire.

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